Elles sont nombreuses les femmes qui font l’agriculture pour faire face aux besoins de leurs familles. C’est le cas de celles qui cultivent les tubercules comme la patate et manioc à koloma.
Malgré les nombreuses difficultés, elles parviennent à joindre les deux bouts.
Au début, ces femmes venaient uniquement pour assainir les locaux d’un média de la place sans aucune rémunération. Aujourd’hui,
parallèlement à cette activité, elles pratiquent le maraîchage dans la cour du dit média pour faire face aux charges familiales. Dans le
jardin on trouve les feuilles de patates, le manioc et la citronnelle qu’elles revendent au marché. Selon Téneinké Condé et Marie Molokomana, toutes mères de famille, elles étaient dix au départ dans cette aventure, mais actuellement c’est seulement six d’entre elles qui poursuivent les travaux.
« C’est à travers nos cultures que nous parvenons à nourrir nos familles. Certains de nos enfants sont scolarisés, d’autres ne le sont pas, donc nous sommes obligées de nous battre, car nos maris ne travaillent pas. C’est seulement la patate, le manioc et la citronnelle qu’on cultive ici, les autres ne réussissent pas. Chaque deux semaines nous venons cueillir les feuilles et les légumes pour les revendre au marché ».
A chaque vente, elles peuvent avoir entre 20.000fg à 30.000fg. Bref
l’intérêt dépend de la réussite des cultures, nous confi Marie
Molokomana. Après chaque cueillette, elle attend deux semaines pour
procéder à une autre. Cet intervalle de temps leur permet d’arroser à
nouveau et d’entretenir le jardin pour une éventuelle cueillette.
En plus de l’arrosage, elles utilisent les copeaux de bois pour une bonne réussite des cultures.
«nous achetons les sacs de copeaux à 2000 francs que nous transportons nous même pour réduire les dépenses ».
Malgré l’existence de puits dans le jardin ces femmes se plaignent du
manque d’eau pour arroser les cultures.
Maïmouna Bangoura