Ce partenariat a pour objectif l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies efficaces pour lutter contre ce phénomène, tout en promouvant un environnement plus sûr pour les femmes en Égypte, a indiqué la GIZ. Pour ce faire, les deux parties ont convenu de faire progresser les cadres, les systèmes de soutien et les campagnes d’éducation afin de promouvoir l’autonomisation des femmes et de lutter contre la violence.
L’Égypte comptait, au 1er janvier 2025, plus de 107 millions d’habitants dont plus de 52 millions de femmes et de filles, soit 48,6 pour cent de la population totale, selon des chiffres officiels. Dans ce pays, environ 7,8 millions de femmes souffrent, chaque année, de toutes les formes de violence, qu’elles soient perpétrées par un conjoint/fiancé, des personnes de son entourage proche ou par des inconnus dans des lieux publics, selon une enquête sur le coût économique de la violence sexiste, menée en 2015 par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA).
La collaboration entre la GIZ et le ministère public égyptien s’inscrit dans le cadre du projet « Promouvoir une politique et une économie inclusives et sensibles au genre dans la région MENA » (WoMENA), mandaté et financé par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du développement (BMZ). Couvrant la période entre 2022 et 2028, ce projet, mis en œuvre par la GIZ, concerne l’Égypte, la Tunisie, le Maroc, la Jordanie, le Liban et les Territoires palestiniens.
Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA), les femmes continuent d’être sous-représentées dans les sphères politiques et économiques, ce qui limite leur capacité à influencer les décisions politiques et économiques importantes. Bien que plusieurs pays de la région aient introduit des règles visant à accroître la participation des femmes, leurs perspectives et leurs besoins restent largement exclus des négociations nationales et régionales. En outre, avec la persistance et l’escalade des conflits dans la région, les femmes se heurtent à des obstacles supplémentaires qui sapent les progrès déjà accomplis en matière d’égalité des sexes.
source: dpa.news