Mariame Zotomo, âgée d’une trentaine d’années, plombière de profession et mère de 2 enfants fait partie de ces femmes qui bousculent les normes en Guinée. Pour elle, la plomberie est avant tout une passion, mais aussi un moyen de subvenir dignement aux besoins de sa famille.<<J’ai beaucoup aimé la plomberie, en première position j’avais choisi la couture, lorsqu’on n’était au centre de formation, je voyais souvent les plombiers qui faisaient des activités pratiques, étant dans la couture je me suis dis pourquoi ne pas faire la plomberie comme les autres collègues, c’est ainsi que je suis allé rencontrer le directeur du centre, je lui ai expliqué la situation que je voulais vraiment faire la plomberie, il m’a repondu en disant qu’il n’y a pas de problème, que si c’est ce que je desire faire, de le faire, que si je crois effectivement en soi que je peux le faire, c’est de la que tout t’a commencé avec les activités de stage et des travaux pratiques jusqu’à ce que je suis devenu ce que je suis aujourd’hui, j’ai commencé la plomberie depuis 2011, je gagne des contrats de plomberie, de carreaulage, mais depuis que j’ai fais le mariage je me suis focaliser sur la plomberie parceque c’est ma spécialité et c’est ce que je maitrise beaucoup, quand j’ai des contrats et que je suis empêcher j’envoie mes petits là-bas, j’ai des contrats actuellement>>. À expliquer.
Cependant, ce métier traditionnellement masculin n’est pas sans difficultés. Cette mère de famille d’une trentaine d’années revient sur les obstacles qu’elle rencontre au quotidien.
<<Je travaillais avec un monsieur, j’avais vu en lui qu’on ne pouvait pas rester ensemble, parceque je suis parti chez lui pendant que je me débrouillais, par jour il me payait 30.000fg sans donné à manger pendant que je suis une mère de famille, quand je tombais malade aussi, elle ne me regardais pas, a plus forte raison m’appeler pour connaître mon état de santé>>. À fait savoir.
Malgré ces défis, Mariama Zoutomou reste déterminée. Mère de deux enfants, elle encourage les femmes à se battre pour leur autonomisation et à embrasser tous les métiers, sans distinction de genre.
<<J’en courage tout le monde, mais surtout les femmes, ne te dit pas que je suis âgée maintenant le metier je ne peux pas faire, soit le metier la c’est pour les hommes les femmes ne peuvent pas faire, il faut s’endebarrasser de ça, actuellement tous ce que l’homme peut faire la femme est apte de le faire, moi je fais la maçonnerie, le carreaulage, avec le mariage je me suis basé sur la plomberie>>. À-t-elle lancer.
Pascal Kolié, correspondant régional à kankan.