Le mois de mars est dédié à la couche féminine notre média poursuit ces rencontres avec les femmes évoluant dans différents domaines. Cette semaine notre correspondant régional basé à kankan a interrogé Mafata Aïssata Traoré, electricienne au service EDG de kankan qui se distingue par son courage et sa bravoure. Elle nous relate son parcours.
<< J’ai étudié jusqu’au lycée, j’ai fait le bac une fois ça n’a marché. J’ étais découragée et je n’avais plus envie de refaire le Bac, c’est ainsi que ma maman m’a encouragé de faire l’école professionnelle mais je ne voulais pas du tout faire, elle m’a obligé au point où j’ai accepté. Elle m’a confié à mon oncle qui m’a aussi encouragé, j’ai accepté et dès la première année j’ai commencé le stage à l’EDG. Après l’école je vais au lieu de stage, mais pour un début de stage, je travaillais sur le réseau et j’ai passé 2 ans là-bas à l’EDG, puis je suis venu sur la ligne centrale et dès lors les choses ont commencé à bouger, je pars au travail à 18h et je me retourne à 06h du matin cela se passe 3 à 4 fois dans la semaine, et parfois je pars à 07h et me retourne à 18h c’est pas du tout facile mais je tiens bon car seul le travail paie et je suis fier de faire cette activité, je m’achète et fait mes propres dépenses sans demandé autant assez à mon mari>>. Nous raconte t-elle.
Sur les difficultés dont elle est confronté dans l’exercice de ce metier, elle explique.
<<Une des premières difficultés, est que je suis la seule femme parmis les garçons avec qui je travaille sur le terrain, il arrivait à un moment ou les gens se moquait de moi au point où je voulais me décourager, mais ce fût une expérience, je n’ai aussi pas assez de temps pour échanger avec mes enfants comme toutes bonne mamans, parfois je retarde dans la préparation, j’ai pas suffisamment de temps, mais j’ai un mari qui me comprend et m’accompagne dans ce que je fait, je sais que c’est pas facile pour lui mais il faut le faire et il accepte,parfois il arrive au travail qu’on sortent en pleine journée ou nuitamment pour aller faire un dépannage soit si il y’a un coup circuit, voyez vous en tant que femme c’est pas du tout facile mais il faut toujours persévérer>>. À t’il ajouter.
Pour terminer, il invite les jeunes dames et filles à être autonome pour éviter d’être à la merci des hommes, ou être un jouet pour eux (les cadres).
<<J’invite toutes les femmes à être autonome. Cette vision il faut l’avoir avant de faire ou se lancer dans quoi que ce soit. Une femme autonome sera respecter par son mari. En tant que femme chercher à faire quelque chose pour aider votre mari et facilité l’épanouissement du foyer >>.
Pascal Kolié, correspondant régional à kankan.