3) Côte d’Ivoire : Subvention allemande de 165 millions d’euros
Cette subvention a été annoncée lors des dernières négociations gouvernementales germano-ivoiriennes, tenues à Abidjan.
Par Elyes Jouini
Le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du développement (BMZ) a alloué 165 millions d’euros pour renforcer sa coopération au développement avec la Côte d’Ivoire dans des domaines comme les énergies renouvelables, la formation professionnelle, l’emploi, la prévention de l’extrémisme et la lutte contre la menace terroriste qui sévit au Sahel. Cette subvention a été annoncée lors des négociations gouvernementales germano-ivoiriennes, tenues en octobre à Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire.
Elle permettra de soutenir le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique à hauteur de 75 millions d’euros, la formation professionnelle pratique et la promotion des investissements et des PME (45 millions d’euros), la préservation de la biodiversité et la restauration de paysages forestiers (30 millions d’euros), et la prévention de l’extrémisme au Nord du pays (15 millions d’euros).
La menace terroriste, initialement localisée dans les pays sahéliens, commence à s’étendre vers les pays du Golfe de Guinée et notamment en Côte d’Ivoire dont les frontières nord sont partagées avec le Mali et le Burkina Faso, deux voisins touchés de plein fouet par le terrorisme. Dans ces zones frontalières, des groupes djihadistes avaient perpétré des attaques terroristes et cherchent à rallier des jeunes Ivoiriens.
« Nous ne devons pas permettre que les États côtiers d’Afrique de l’Ouest […] soient affaiblis par le terrorisme venant du Nord. Cela serait préjudiciable non seulement aux pays eux-mêmes, mais aussi à toute l’Afrique », a déclaré Mme Svenja Schulze, la ministre fédérale allemande de la Coopération économique et du développement.
Pour l’Allemagne, la prévention contre l’extrémisme violent au Nord de la Côte d’Ivoire passe par le renforcement de la résilience socioéconomique des communautés vulnérables, en particulier les jeunes, et ce, via l’emploi et la fourniture de moyens de subsistance, afin d’empêcher leur recrutement par les groupes terroristes. Il s’agit aussi de l’amélioration de l’accès aux services de base (eau, assainissement, soins de santé, éducation, etc.).
Selon l’organisation Global Initiative against Transnational Organized Crime, des groupes djihadistes veulent étendre leur influence « au-delà de leurs bastions dans des États sahéliens enclavés comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger jusqu’aux États côtiers d’Afrique de l’Ouest ».
Source: dpa.news