Sénégal : Soutien psychosocial en faveur des migrants de retour
Les acteurs de protection ont été formés récemment sur l’utilisation de l’outil « K-par-cas 2 » et la psychoéducation.
Au Sénégal, des ex-migrants vont bénéficier d’un soutien psychosocial assuré par des acteurs de protection travaillant en première ligne avec les personnes migrantes de retour au bercail. Ces acteurs ont été formés récemment par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) avec le soutien de l’Union européenne (UE). La formation a porté sur l’utilisation de l’outil « K-par-cas 2 » et la psychoéducation dans le cadre de la prestation de services de santé mentale et de soutien psychosocial en faveur des migrants de retour, a indiqué l’agence onusienne spécialisée.
Selon l’OIM, l’outil K-par-cas 2 a pour but de permettre de parler de soi et de détailler son parcours migratoire dans un contexte bienveillant, de permettre au migrant d’organiser ses idées, d’identifier les moments difficiles et positifs vécus pendant le parcours migratoire (y compris ceux vécus pendant la phase de retour au pays, si cela a déjà eu lieu), et de permettre au migrant de faire le point sur sa trajectoire.
Cet outil a été développé en 2021 grâce à une collaboration entre l’association The Ink Link et l’OIM, avec le soutien financier de l’Union européenne d’abord dans le cadre de l’Initiative conjointe UE-OIM pour la Protection et la Réintégration des migrants dans la région du Sahel et du lac Tchad, puis du Programme « Migrant Protection, Return and Reintegration » (MPRR), a-t-on expliqué.
Ces outils sont en ligne avec l’approche intégrée de la réintégration de l’OIM, qui considère que la réintégration est durable lorsque les personnes de retour ont atteint un niveau d’autosuffisance économique, de stabilité sociale et de bien-être psychosocial qui leur permet de prendre des décisions futures en matière de migration par choix et non par nécessité.
Les migrants de retour peuvent ressentir de la honte, de la culpabilité, une perception négative d’eux-mêmes, un sentiment d’échec, de perte et d’autres réactions psychologiques négatives dues à la difficulté d’être accepté ou de rétablir des liens avec leurs proches, a ajouté l’OIM. Les troubles de la santé mentale et la détresse psychosociale peuvent être d’importantes sources de handicap et d’exclusion, empêchant de nombreuses personnes de contribuer pleinement à leur communauté et à l’économie, a-t-on poursuivi.
« L’aide psychosociale peut être utile aux bénéficiaires, même s’ils n’ont pas de besoins cliniques, car le fait de bénéficier de mécanismes d’adaptation positifs, de réseaux et d’une vie sociale saine est d’une importance cruciale pour la durabilité de la réintégration », a déclaré Ousmanou Diallo Ntieche, coordonnateur de terrain à l’OIM.
Source : dpa.news