Lancée le 7 octobre 2022 par le Secrétariat de la ZLECAf, l’ICG est déployée dans huit pays représentant diverses régions du continent : Égypte, Tunisie (Afrique du Nord), Cameroun (Afrique centrale), Ghana (Afrique de l’Ouest), Kenya, Rwanda, Tanzanie et Maurice (Afrique de l’Est).
Le Secrétariat, basé au Ghana, aide les huit pays à commercer – de l’expédition au dédouanement – et offre l’opportunité de surveiller l’impact des documents et procédures commerciaux sur les marchandises présélectionnées afin de savoir si les tarifs sont réduits conformément aux procédures de la ZLECAf.
Les échanges au titre de l’ICG portent sur 96 produits originaires d’Afrique qui vont bénéficier d’échanges en franchise de droits et de quotas entre les pays partenaires. Ces produits comprennent, entre autres, les carreaux de céramique, les accumulateurs, le thé, le café, les produits carnés transformés, l’amidon de maïs, le sucre, les pâtes, le sirop de glucose, les fruits secs et la fibre de sisal, et ce, « conformément à l’accent mis par la ZLECAf sur le développement de la chaîne de valeur », selon le Secrétaire général de la ZLECAf, Wamkele Mene.
Un PIB combiné de 3,4 billions de dollars
Projet phare de l’Union africaine (UA), la ZLECAf devrait créer, à terme, un marché unique pour la libre circulation des biens, des capitaux, des services et des personnes, sans aucun droit de douane et sans autres restrictions aux frontières.
Pour l’UA, il s’agit d’accélérer l’industrialisation du continent africain, de consolider un marché intégré comptant actuellement environ 1,4 milliard de personnes et un PIB combiné de 3,4 trillions de dollars, et de placer l’Afrique sur une voie durable en matière de compétitivité régionale et mondiale.
Les échanges dans le cadre de la première phase de la Zone ont débuté le 1er janvier 2021. L’objectif est de réduire, progressivement et au plus tard en 2030, les droits de douane sur 90 pour cent des marchandises libéralisées, et sur 7 pour cent en 2035. Les pays sont autorisés à taxer 3 pour cent des biens produits.
Si elle est entièrement mise en œuvre, la Zone de libre-échange continentale pourrait accroître les revenus régionaux de 9 pour cent, soit 571 milliards de dollars, selon un rapport de la Banque mondiale (BM) réalisé en partenariat avec le Secrétariat de la ZLECAf. Elle permettrait à la Tunisie et au Cameroun d’accroître leurs exportations intra-africaines respectivement de 165 pour cent et de 144 pour cent.
D’ici 2035, elle permettrait de créer près de 18 millions d’emplois supplémentaires, dont beaucoup seraient mieux rémunérés et de meilleure qualité, les femmes bénéficiant des avantages les plus importants, d’après le même document publié en 2022. La croissance des emplois et des revenus qui en résultera pourrait contribuer à sortir jusqu’à 50 millions de personnes de l’extrême pauvreté, à l’horizon de 2035.
Source: dpa.news