Pour pallier cette problématique, Philippe Ohandja, un médecin de formation, a mis au point « Clinic Home », une plateforme de télémédecine qui permet aux patients de bénéficier de soins médicaux partout où ils se trouvent. Elle est actuellement opérationnelle dans la capitale Yaoundé et à Douala, la capitale économique.
Disponible en version web et mobile, cette solution propose aux patients de se faire consulter chez eux. Pour cela, il suffit de prendre un rendez-vous en ligne avec l’un des médecins généralistes ou spécialistes disponibles sur la plateforme. Dès lors, ce dernier se rend au domicile du patient pour l’examiner. Si son état de santé est jugé grave, une équipe médicale mobile intervient pour organiser son transfert vers un hôpital.
La plateforme offre également la possibilité d’effectuer une consultation en ligne et de réaliser des soins infirmiers et des examens à domicile. Les patients peuvent même opter pour la livraison de leurs médicaments à domicile, ce qui leur évite de se déplacer.
Démocratiser la télémédecine
« Avec cette solution d’e-santé, nous souhaitons améliorer l’offre et la qualité de soins médicaux et paramédicaux offerts aux Camerounais. Notre système de santé local souffre de plusieurs défaillances dont la longueur des délais d’attente dans les hôpitaux et le déficit de lits d’hospitalisation dans les hôpitaux », indique Philippe Ohandja dans un entretien accordé à la dpa.
« Les structures hospitalières sont très souvent bondées de patients internés pour des pathologies qui auraient pu être prises en charge à domicile. Cela réduit les chances des personnes présentant des cas graves de trouver des lits disponibles. D’où l’intérêt de la télémédecine », explique le médecin qui est co-fondateur de la startup E-santé Cameroun.
Philippe est résolu aujourd’hui à démocratiser les services de soins médicaux à domicile dans tout le pays, en commençant par les grandes villes. À long terme, il souhaite lutter contre les déserts médicaux en mettant sur pied des hubs pour téléconsultation dans les zones reculées. À travers sa plateforme d’e-santé qui compte plus de 200 médecins et infirmiers, il projette d’absorber, à moyen terme, au moins 500 agents médicaux pour la prise en charge des patients.
Source: dpa.news