« Ce concept est une manière pour nous de promouvoir une consommation plus rationnelle, réfléchie et responsable, notamment dans le secteur de la mode et de l’habillement », indique la fondatrice de Mareva, Judith Lare Gbaliboa dans un entretien accordé à la dpa. Conseillère en style vestimentaire, cette fashionista est bien résolue à promouvoir l’économie circulaire et à apporter sa pierre à la lutte contre le gaspillage textile qui n’est pas sans impact sur l’environnement.
Mareva offre à ses clientes la possibilité de vendre leurs articles, soit en boutique, soit en ligne, via les réseaux sociaux. Une fois la vente réalisée, la marketplace perçoit une commission variant entre 15 et 30 pour cent sur chaque produit.
En tant que professionnelle de la mode, Judith a souvent été amenée à consulter la garde-robe de ses clientes afin de les conseiller en matière de style vestimentaire. Ce métier lui a permis de constater que plusieurs de ses clientes disposaient de dressings débordant de vêtements jamais portés ou portés qu’une seule fois.
Plus de 25 mille vêtements collectés
« Très souvent, je me retrouvais avec des vêtements anciens, pourtant en très bon état, et même tout neufs. Je les proposais à d’autres clientes à qui ils iraient mieux. Voilà comment nous avons commencé à donner une plus longue vie à des vêtements usagés, en les revendant à d’autres personnes, qui en avaient le plus besoin », explique la Togolaise de 32 ans.
Lancée depuis 2019, Mareva a permis à des milliers de personnes d’ acheter des articles de seconde main. « À ce jour, la marketplace a pu collecter plus de 25 mille articles vestimentaires, dont 75 pour cent ont pu être vendus », renseigne Judith.
D’ici juin 2024, la jeune femme ambitionne de couvrir tout le territoire togolais et étendre ses activités dans la sous-région. Son rêve est de faire de Mareva, une référence en matière de plate-forme digitale africaine de la seconde main.
En novembre dernier, Judith a remporté le prix du meilleur projet au féminin, lors du concours T-FERTILE, qui s’est déroulé en marge de la quatrième édition du Salon Ferin, porté par l’association togolaise « Terreau fertile ».
À travers le monde, l’équivalent d’une benne remplie de vêtements est enfoui ou brûlé, chaque seconde, selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).
Source: dpa.news