Durant leur mandat de trois ans, renouvelable, ces acteurs devront coordonner toutes les actions de lutte contre le phénomène sur le territoire togolais, et répondre efficacement aux préoccupations des populations sur le sujet, conformément aux engagements internationaux pris par le pays. « Toutes » les régions du Togo sont touchées par la traite des personnes notamment celle des enfants, selon la Commission nationale d’accueil et de réinsertion sociale des enfants victimes de traite (CNARSEVT). Ce fléau consiste à « recruter ou à faire recruter un ou des enfants de leurs milieux d’origine, les faire déplacer dans les grandes villes pour être placés comme domestiques, vendeurs dans les foufou bars, dans les maquis, dans les ateliers de mécanique ou de menuiserie », avait indiqué une responsable de la CNARSEVT.
Des personnes placées ou maintenues en situation d’exploitation à des fins économiques
« Sensible au danger que représente le phénomène de la traite des personnes au Togo, le gouvernement a pris d’importantes mesures », a expliqué un responsable togolais, rappelant notamment la création en 2002 de la CNARSEVT, la mise en place de comités locaux de surveillance, le renforcement des capacités des autorités de répression, ou encore l’installation d’une cellule de lutte au sein du ministère de la Justice.
Selon le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH), la traite des êtres humains (ou traite des personnes) désigne généralement le processus par lequel des personnes sont placées ou maintenues en situation d’exploitation à des fins économiques. Ces personnes peuvent être victimes de la traite au sein d’un pays, ou à l’échelle internationale pour diverses fins, y compris le travail forcé et l’exploitation au travail dans des usines, des fermes et chez des particuliers. S’y ajoutent consécutivement l’exploitation sexuelle, le mariage forcé et le prélèvement d’organes, précise l’agence onusienne spécialisée.
Source: dpa.news