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L’humanité a célébré cette semaine, la journée internationale des droits de la femme sous le thème « Pour un monde digital inclusif, innovation technologique pour l’égalité des sexes ». Cependant à KanKan, certaines femmes disent ne pas être concernées par cette journée. Dans un entretien accordé à Radio Bonheur, ces femmes déplorent leurs conditions de vie. Décryptage de notre correspondant basé dans la localité
Regroupées au sein d’un groupement essentiellement composé de veuves, ces femmes extraient du sable sur fleuve Milo afin de subvenir à leurs besoins. Un calvaire qu’explique Condé Kourouma:
<< Vous savez, ici quand on perd son mari la famille se débarrasse et te laisse avec les enfants. Mon mari est décédé il y’a longtemps et j’ai dix enfants à nourrir. Je n’ai personne pour m’aider. Si je pars à la fête qu’est-ce que je vais donner à mes enfants après ?>>
Mariame Kanté vivait en côte d’ivoire avec son époux. Elle est rentrée au bercail après le décès de ce dernier. Aujourd’hui avec l’extraction du sable elle assure la dépense quotidienne de ces quatre enfants: <<Je ne pouvais pas participer à cette fête passée. Si je laisse ce travail un seul jour, je vais ressentir les retombés dès le lendemain parce que je nourris mes enfants au jour le jour. En plus il faut leur donner quelque chose chaque jour avant qu’ils partent à l’école pour ne pas qu’ils se sentent orphelins parmi leurs caramades.Si c’est pas ici où je peux gagner celà. >>
Dans cette activité les difficultés ne manquent pas souligne Condé Kourouma: << tout d’abord pour extraire le sable nous sommes obligées de descendre dans l’eau, ensuite il faut le mettre dans un espace où les camions bennes peuvent le prendre. Ce qui fait que nous sommes obligées de transporter le sable sur nos têtes et cela nous fatigue énormément.>>
Pour mieux connaitre la situation des femmes à l’intérieur du pays ces dernières souhaitent que les autorités délocalisent les festivités du 8 mars dans les zones les plus reculées.
Mohamed Sangaré