Lancé en août 2019 et doté d’un budget de 15 millions d’euros sur trois ans, ce programme couvre l’Égypte, la Libye, la Tunisie et le Maroc, quatre pays nord-africains constituant une plaque tournante attrayante pour la migration irrégulière vers l’Europe, et ce, en raison de la proximité de leurs côtes avec la partie méridionale du Vieux Continent.
Liens avec des groupes terroristes
Selon l’ONUDC, les réseaux criminels organisés de traite des êtres humains et de trafic illicite de migrants ont intensifié, ces dernières années, leurs opérations à travers l’Afrique du Nord, et « il existe de plus en plus de preuves de liens entre ces réseaux et les groupes terroristes ». Dans le cadre de sa « politique de sécurité et de défense commune » (PSDC), l’UE a créé, en 2013, EUBAM Libya en réponse à une invitation lancée par la Libye.
Cette mission, dont le mandat se poursuit jusqu’au 30 juin 2023, est chargée de contribuer aux efforts de l’État libyen visant à désorganiser les réseaux criminels organisés impliqués notamment dans le trafic de migrants, la traite des êtres humains et le terrorisme en Libye et dans la région de la Méditerranée centrale. Le Libye est une zone de transit majeure pour la migration irrégulière vers l’Europe. Elle partage de longues frontières terrestres avec l’Égypte, le Soudan, le Tchad, le Niger, l’Algérie et la Tunisie, six pays qui constituent également des zones de transit pour la migration irrégulière vers le Vieux Continent.
Source: dpa.news