L’édition 2022 de cet événement a été placée sous le thème : « Deux décennies de la Journée africaine de la médecine traditionnelle: progrès accomplis vers la réalisation de la couverture sanitaire universelle en Afrique ». En 2022, plus de 40 pays de la Région africaine de l’OMS ont élaboré des politiques nationales sur la médecine traditionnelle en 2022, contre huit pays seulement en 2000, et 30 pays ont intégré la médecine traditionnelle dans leurs politiques nationales, a indiqué Matshidiso Moeti. En outre, 39 pays ont établi des cadres réglementaires régissant l’activité des tradipraticiens, contre un seul pays en 2000, ce qui témoigne de la bonne gouvernance et du leadership dont ils font preuve, a-t-elle ajouté.
Aujourd’hui, avec 34 instituts de recherche consacrés à la recherche-développement en médecine traditionnelle dans 26 pays africains, ce secteur reste prometteur et recèle un potentiel économique important, à condition qu’il bénéficie d’une promotion appropriée à l’échelle internationale, a-t-elle souligné. Ces instituts ont utilisés les lignes directrices et des protocoles de l’OMS pour évaluer la qualité, l’innocuité et l’efficacité des thérapies issues de la médecine traditionnelle pour les maladies prioritaires tels que le VIH/sida, le paludisme, le diabète, l’hypertension, la drépanocytose et, plus récemment, la maladie à coronavirus (COVID-19).
Le Ghana, qui fait office de modèle sur le continent, a construit des cliniques de médecine traditionnelle dans 55 hôpitaux régionaux à ce jour. Instaurée en 2003 par l’Organisation des Nations unies (ONU), la Journée africaine de la médecine traditionnelle vise à reconnaître la contribution essentielle de la médecine traditionnelle à la santé et au bien-être de plusieurs générations d’Africains. En Afrique, 80 pour cent de la population dépendent de la médecine traditionnelle pour répondre à ses besoins sanitaires essentiels, selon l’OMS.