Le Niger a lancé un projet de développement du capital humain qui va permettre aux femmes et aux filles d’accéder à de meilleurs services de santé et de nutrition. Dénommé « Lafiya Iyali » ( « bien-être de la famille », en langue locale), ce projet est financé par la Banque mondiale (BM), a rapporté l’Agence nigérienne de presse (ANP). Il vise à accroître l’utilisation des services de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et adolescentes, particulièrement dans les régions de Maradi (Sud) et Zinder (Zinder). « Il s’agit de réduire significativement les mortalités maternelle et infantile et de renforcer la prise en charge nutritionnelle et des activités préventives en matière de nutrition », a déclaré le Premier ministre nigérien Ouhoumoudou Mahamadou.Le projet soutiendra aussi le changement de comportement afin d’assurer le succès des interventions de l’autonomisation des femmes. « Nous travaillons également à sensibiliser les cibles sur la santé maternelle, les bienfaits du planning familial, les conséquences fâcheuses des mutilations génitales féminines, les mariages précoces avec leurs lots de grossesses précoces, de fistules obstétricales, des décès en couches, entre autres », a souligné le Premier ministre, cité par l’ANP.
Au Niger, environ 75 pour cent des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans et 30 pour cent avant 15 ans, selon des statistiques de la BM. Avec une forte prévalence de mariages d’enfants et de grossesses précoces, le Niger affiche actuellement, un taux de fécondité de près de sept enfants par femme, ce qui représente le taux de croissance démographique le plus élevé au monde (3,8 pour cent), d’après la même source.
source: dpa.news