Le travail consistait à expliquer aux populations des localités ciblées, les bienfaits de l’utilisation des latrines pour lutter contre les maladies liées au manque d’hygiène et de l’assainissement, a-t-on indiqué. Au Tchad, selon le rapport 2017 du Programme commun OMS/UNICEF de suivi de l’approvisionnement en eau, de l’assainissement et de l’hygiène (JMP), 68 pour cent de la population soit environ 9.5 millions de personnes pratiquent la défécation à l’air libre. Le ministère tchadien de l’Environnement, de l’Eau et de la Pêche, a officiellement lancé en novembre 2018 une feuille de route pour un Tchad sans défécation à l’air libre d’ici 2030.
Dépourvus d’accès à un assainissement de base, comme les toilettes et les latrines, plus de 200 millions de personnes en Afrique subsaharienne défèquent en plein air, une pratique très risquée en termes d’hygiène. Dans cette région, la forte croissance démographique a provoqué la hausse du nombre de personnes pratiquant la défécation à l’air libre, lequel est passé de 204 millions à 220 millions de personnes entre 2000 et 2015, selon le rapport Progrès en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène, publié en 2017 par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’UNICEF. Pour parvenir à l’accès universel à l’eau et à l’assainissement en Afrique de l’Ouest et du Centre, il faut investir entre 20 à 30 milliards de dollars chaque année, d’après le même document.