A l’instar de certains pays de la sous région la Guinée va bientôt avoir un centre de réinsertion pour les survivantes de violences sexuelles. Ce projet conjoint de AVIPA-OGDH est financé par la fondation du réparateur des femmes Dr Denis Mukwengué (RDC). La pose de la première pierre a eut lieu ce 29 mars dans le secteur Moribaya en présence de la secrétaire générale du ministère de la justice, quelques survivantes des violences du 28 septembre 2009 et des habitants de la localité.
Le 31 juillet 2022 ce centre psychosocial devrait être disponible. Il sera composé entre autre d’un bureau du comité OGDH-AVIPA, de salles d’écoute, de réunion, d’exposition de photos , vidéos et du livre « notre vie d’après » des survivantes du 28 septembre pour que les gens sachent ce qui s’est passé en 2009 mais aussi après. Elles pourront également y poursuivre la teinture et la saponification ainsi que d’autres activités génératrices de revenus et où d’autres viendrons apprendre auprès d’elles :
« ce centre d’accueil et d’écoute est pour les victimes du 28 septembre mais aussi toutes les victimes de violences. Le délais d’exécution c’est 3 mois. On voulais faire le centre à Conakry mais les fonds que nous avions ne pouvaient pas nous permettre d’avoir le terrain et le centre donc â Forecariah nous avons pu avoir les 4 parcelles », a expliqué Hadja Asmaou Diallo présidente de AVIPA (association des victimes parents et amis du 28 septembre.
Ce centre est un symbole pour nous dira Oumou Bah l’une des survivantes qui a hâte de le voir déjà achevé : « ya beaucoup d’activités que nous pourrons faire dans ce centre et nous avons commencé à récupérer les enfants des victimes décédées. La construction de ce centre va nous aider â faire des victimes qui n’ont jamais oser vernir »
Larmes aux yeux devant le cri de coeur de survivantes, madame Thiam Irène Marie Ajimalis secrétaire générale du ministre de la justice a rappeler la volonté des autorités pour la tenue du procès:
« ce sont des évènements déplorables qui se sont passés en 2009 et que nous ne sommes pas prêts d’oublier. Nous avons perdu beaucoup de concitoyens. Il ya eut beaucoup de viols, beaucoup de violences, il s’est passé des choses qu’on n’avait jamais connu en Guinée. Ce centre est vraiment le bienvenu. Les ONG OGDH et AVIPA ont voulu perpétrer le souvenir de ce qui s’est passé et ont cherché le financement. Le président de la république le Colonel Mamadi Doumbouya a exprimé la volonté politique de voir ce procès se passer dans de très bonnes conditions. Ces conditions c’est d’abord le lieu c »est à dire la construction d’un bâtiment adéquat pour pouvoir recevoir tous les acteurs concernés dans ce procès pour que justice soit faite. Vous l’avez entendu lors de la fête internationale des femmes, il avait dit que les femmes ne doivent plus être battues, violées ou violentées »
Dame Irène ajoute que les travaux de construction de ce tribunal doivent être à 70% et que les ONG peuvent aller visiter le site pour évaluer ce qui est fait et savoir que le gouvernement s’implique.