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Agée d’une trentaine d’années, Makoura Condé fait depuis plus de 5 ans la navette entre la Forêt et Conakry pour faire la lessive chez des particuliers . Une tâche qui n’est pas contraintes nous narre t’elle en prélude de la journée internationale des droits des femmes.
<<Je fais ce travail à Conakry parce que je n’ai pas d’autre choix. Je viens de Sinkhô dans Beyla. Grâce à ça je peut faire quelque chose pour mes enfants et aider mon mari. Mais je ne dure pas trop à Conakry, entre cinq à 6 mois. Quand je gagne un peu d’argent, j’achète des pagnes pour mes enfants et moi et je retourne encore à Sinkhô. La vie n’est pas facile chez moi ,je travaille dur chez les gens ici. Au cours de mon séjour ici à Conakry personne ne m’aide, c’est moi qui me prend en charge. Parfois certaines femmes pour qui je fais la lessive me donnent à manger. Mais c’est compliqué de trouver où dormir la nuit. C’est pourquoi je viens souvent pendant la saison sèche. Parfois je gagne entre 20 à 30 mille francs par jour. Je mange 5 mille je garde le reste. Dans cette vie, moi je ne sais pas qui va m’aider à m’en sortir à part Dieu. >>
Elle invite les autorités à penser aux préoccupations des femmes des zones rurales: <<Je demande au Président Doumbouya de penser à nous qui vivons à l’intérieur du pays. Notre vie est pénible. Les prix des denrées alimentaires et des vêtements sont très chers là-bas. Le fait de venir à Conakry laver les habits des gens ne nous permet pas de vivre très bien aussi et le transport aussi est très cher >>
Aboubacar Gomba Camara