Ces pratiques « constituent une violation grave des droits fondamentaux des femmes et des filles, en particulier du droit à la vie et à l’intégrité physique, du droit à la santé et du droit à la sécurité et à la liberté personnelle », a-t-elle ajouté. La Déléguée a rappelé que, depuis 2013, les MGF « constituent une infraction pénale » en Allemagne qui fait également campagne au niveau européen et international pour que ces pratiques soient interdites par la loi. « Cependant, les mutilations génitales féminines ne peuvent être surmontées uniquement par des sanctions pénales, car il s’agit d’une pratique néfaste profondément ancrée dans de nombreuses sociétés ». « Il faut sensibiliser la population » des pays concernés « aux conséquences graves et permanentes » des MGF, a-t-elle poursuivi.
« Le gouvernement fédéral renforce la prévention contre toutes les formes de violence sexiste, y compris les mutilations génitales féminines, par le biais d’une série de projets et de programmes relatifs aux droits de l’homme en Afrique (…) », a-t-elle dit. En effet, l’Afrique de l’Ouest et du Centre abrite de nombreux pays dans lesquels les MGF sont toujours particulièrement répandues, avec parfois un taux de prévalence nationale parmi « les plus élevés du monde », notamment la Guinée, la Sierra Leone, le Mali et la Gambie, d’après le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP).
Le changement social collectif est encouragé
Selon Amtsberg, l’Allemagne s’est engagée à soutenir la Coalition d’action contre la violence sexiste et le Fonds d’affectation spéciale des Nations unies pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes avec un total de 28,3 millions d’euros en 2021/2022. Berlin encourage également le changement social collectif dans le cadre de sa coopération au développement, par exemple en travaillant avec les autorités religieuses et traditionnelles, les enseignants et autres leaders d’opinion.
Les MGF sont, selon le FNUAP, une pratique qui consiste à altérer ou léser les organes génitaux de la femme pour des raisons non médicales. Elles sont reconnues au niveau international comme une violation des droits de la personne. Selon les estimations de l’ UNICEF, plus de 200 millions de filles et de femmes ont subi des MGF dans le monde. 68 millions de filles dans 25 pays devraient être excisées entre 2015 et 2030.
Source: dpa.news