« Nous proposons à nos clients de produire des fruits et légumes bio ainsi que des poissons sur les toits de leurs maisons. Cela est possible grâce à un système intégré qui allie production maraîchère et pisciculture en bac hors sol », explique Salim, 23 ans, dans un entretien accordé à la dpa. « L’eau organique issue de la pisciculture est très riche en éléments fertilisants. Ces éléments qui proviennent des déjections des poissons servent d’engrais bio pour le développement des plantes », souligne-t-il.
Diplômé de l’Institut Polytechnique Rural de Formation et de Recherche Appliquée (IPR/IFRA) de Katibougou (Sud-ouest), Salim s’est fixé comme objectif d’apporter sa pierre au développement agricole et de lutter contre l’insécurité alimentaire au Mali. « Nourrir les Maliens et les Africains par leurs propres fils, c’est ce à quoi nos entreprises aspirent », lance le jeune entrepreneur qui est actuellement en quête d’un appui financier pour développer son projet.
En 2022, plus de 29 millions de personnes devraient être confrontées à une insécurité alimentaire « grave » dans l’ensemble du Sahel, dont plus de 8 millions dans le Sahel central (Mali, Niger et Burkina Faso), a prévenu l’ONU, le 4 janvier. Durant la même année, le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire pourrait augmenter de plus de 40 pour cent au Mali, de 57 pour cent au Niger, et de 36 pour cent en Mauritanie, selon la même source. Cette situation est causée notamment par le changement climatique, la sécheresse, les conflits, les déplacements forcés, et les pressions démographiques.
Source: dpa.news