Ces interventions sont mises en œuvre par « Dedras », une ONG chrétienne œuvrant au développement des communautés pauvres et défavorisées au Benin, avec la contribution financière de l’ambassade des Pays-Bas, a annoncé l’UNICEF. « La certification des villages est le fruit des engagements des leaders, des membres de communautés, des comités villageois qui ont demandé beaucoup d’efforts en termes de remise en cause des normes sociales », a déclaré Jean Kpetere, coordonnateur national de Dedras.
« Le mariage précoce est une violation des droits fondamentaux des enfants avec des conséquences graves, telles que la déscolarisation, les grossesses à risque, la mortalité maternelle, juvénile et infantile, la maltraitance, les infections sexuellement transmissibles y compris le VIH/SIDA », a prévenu pour sa part Guirlène Frédéric, la Cheffe de la Protection des enfants à l’UNICEF au Bénin.
Au Bénin, trois filles sur dix sont mariées avant l’âge de 18 ans, selon l’enquête démographique et de santé (EDS) de 2018. Les filles vivant dans les départements de Donga (Centre-ouest), Borgou et Alibori ont plus de risques d’être mariées avant 18 ans, a constaté l’enquête. Le Bénin a lancé en juin 2017 la « Campagne Tolérance Zéro » (CTZ) au mariage des enfants, afin de mettre fin aux violences contre les enfants dans le pays, et en particulier dans les départements du Borgou et Alibori.
« Depuis le démarrage de la campagne CTZ, mise en œuvre par l’ONG Dedras avec l’appui technique et financier de l’UNICEF, le mariage des enfants a considérablement reculé dans la commune de Gogounou », a souligné Seydou Barry Tidjani, le maire de cette commune. Cependant, des « défis restent à relever pour parvenir à zéro mariage d’enfants sur le territoire national », a affirmé Grâce Carine Kouton, Directrice de la Famille, de l’Enfance et de l’Adolescence au ministère des Affaires sociales et de la microfinance.
Source:dpa. news