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Dans le cadre du suivi de la mise en oeuvre des interventions prioritaires du ministère de la Santé, le ministre Remy Lamah a effectué du 8 au 18 juin 2021 une mission spéciale de supervision à l’intérieur du pays. C’est afin d’impulser les activités de vaccination tout en identifiant les défis sur le terrain.
À la suite de cette mission, le ministère a organisé une conférence de presse ce vendredi 2 juillet 2021, pour partager avec le public les constats du terrain ainsi que les dispositions pratiques prises par le ministère de la Santé pour arrêter les goulots d’étranglement.
Les différentes évaluations faites par les partenaires techniques et financiers ont prouvé que Afrique fait partie des pays à faible couverture vaccinale. Ce constat a entrainé une analyse qui a identifié sept préfectures dont les indicateurs sont les plus mauvais avec plus d’un enfant sur deux qui ne sont pas vaccinés. Ceux sont Boké, Boffa, Dabola, Dinguiraye, Labé, Kissidougou et Macenta a expliqué le ministre de la santé : « la faible couverture vaccinale des enfants augmente le risque de maladies évitables par la vaccination (MEV) ainsi que les flambées épidémiques. Cette mission a procédé également au lancement de la politique de Santé Communautaire dans les préfectures de Labé, Dinguiraye et Macenta. Cette stratégie est considérée comme l’une des priorités du ministère de la santé pour progresser vers la Couverture Santé Universelle. La vaccination sera la porte d’entrée pour la mise en œuvre de cette approche. Dans chaque préfecture visitée, la mission s’est déroulée en quatre étapes que sont les visites des centres de santé urbains et ruraux, celles des hôpitaux préfectoraux ainsi que la réunion de synthèse avec les agents de santé sur le terrain ».
Au cours de cette conférence de presse, le médecin général Rémy Lamah a souligné quelques manquements constaté au sein des centres de santé et hôpitaux de l’intérieur du pays: « La complétude des rapports est bonne, mais la qualité de certaines données n’est pas fiable. Le taux de fidélisation du personnel est faible, ce qui impacte la disponibilité, la motivation et la
redevabilité. Les stratégies actuelles de vaccination de routine ne permettent pas d’améliorer la couverture (vaccination hebdomadaire dans la plupart des structures visitées). La pérennisation de la mise en œuvre de la stratégie de la santé communautaire n’est pas encore assurée dans les premières communes à cause du retard de la prise en charge des RECO et ASC par les communautés .Le personnel de santé évoluant dans les structures sanitaires périphériques est essentiellement constitué de bénévoles et de stagiaires »
Aboubacar Gomba camara