Cet appui devrait bénéficier directement à environ 114.000 personnes dans les bidonvilles de Djibouti-Ville : Ali-Addeh et Hol-Hol, les deux zones qui accueillent environ 78 pour cent de la population réfugiée du pays.
Tunis (dpa) – L’amélioration des conditions de vie des communautés d’accueil et des réfugiés les plus vulnérables de Djibouti, a fait l’objet d’un financement « additionnel » de 30 millions de dollars, accordé par la Banque mondiale (BM) à ce pays où les réfugiées constituent environ 3 pour cent de la population totale, l’un des taux les plus élevés au monde. Cette enveloppe est constituée d’un don de 25 millions de dollars et d’un crédit de 5 millions de dollars, a précisé l’institution financière internationale.
Le financement additionnel a pour objectif principal d’élargir la portée du Projet intégré de réhabilitation des bidonvilles, approuvé en 2018, par des investissements dans les infrastructures, les services de base et l’amélioration du logement, tout en favorisant l’intégration entre les communautés d’accueil et les réfugiés à Djibouti. Le soutien se portera plus particulièrement sur les activités économiques dans les quartiers urbains pauvres et les villages accueillant les réfugiés afin d’améliorer les relations avec les entreprises, a-t-on ajouté.
Le projet permettra aux communautés d’accueil et aux réfugiés d’accéder aux services de base, à de meilleures conditions de logement et à des possibilités de formation en vue d’améliorer les compétences et réduire le sentiment d’exclusion sociale. L’urbanisation galopante de la capitale du pays résulte à la fois d’une croissance démographique naturelle et d’un afflux continu de personnes en provenance des zones rurales et des pays voisins.
Alors que des habitants s’installent en ville pour des motifs économiques, beaucoup d’autres ont été contraints de quitter leur foyer en raison des sécheresses répétées et des conflits qui règnent dans la région. Avec l’augmentation de la population, de nouveaux quartiers ont vu le jour à la périphérie de la ville de Djibouti. Plus de 20 pour cent des habitants de la capitale vivent aujourd’hui dans des bidonvilles qui s’étendent rapidement, dans des logements de mauvaise qualité et avec un manque d’accès aux services de base.