Cette décision vient couronner la candidature conjointe de L’Algérie, de la Mauritanie, du Maroc et de la Tunisie pour l’inscription de ce plat d’origine berbère sur cette prestigieuse liste.
Tunis (dpa) – Le couscous et les savoirs, savoir-faire et pratiques liés à sa production et à sa consommation, ont été inscrit, le 16 décembre, sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par
l’Unesco. Cette décision vient couronner la candidature conjointe de L’Algérie, de la Mauritanie, du Maroc et de la Tunisie pour l’inscription de ce plat d’origine berbère sur cette prestigieuse liste.
Cette inscription commune d’un patrimoine partagé illustre combien le patrimoine culturel immatériel peut être un sujet sur lequel les États se retrouvent et coopèrent, a noté l’Organisation onusienne. Cette démarche est « l’une des 16 candidatures multinationales soumises au Comité du patrimoine immatériel de l’UNESCO en 2020 », a-t-on précisé.
Le couscous est un plat qui jalonne la vie des populations de ces quatre pays du Maghreb (Afrique du Nord), et bien au-delà : il n’y a pas un mariage, une fête ou une réunion familiale sans couscous. C’est donc à la fois un plat de l’ordinaire et de l’exceptionnel, associé tant aux joies qu’aux peines, consommé tant chez soi qu’en dehors, dans les « zaouïas » (lieux de cultes traditionnels) par exemple ou même en plein air à l’occasion d’offrandes et d’échanges de dons.
Le couscous est bien plus qu’un plat, c’est un moment, des souvenirs, des traditions, des savoir-faire, des gestes qui se transmettent de génération en génération, a indiqué l’Unesco. Il y a ainsi autant de recettes de couscous que de familles et une variété infinie de nuances entre les régions, la composition changeant selon les écosystèmes, selon que l’on se trouve en plaine, dans les montagnes, dans des oasis, près du littoral ou dans des îles, faisant du couscous un véritable plat miroir des sociétés où il est cuisiné.
Entre autres éléments qui ont favorisé le classement du couscous sur la liste, figure la production des ustensiles de préparation qui encourage l’activité artisanale de poterie et l’artisanat du bois, mettant en mouvement des ressorts artisanaux dans le cadre du respect d’un développement durable, ont relevé des médias. Par ailleurs, le classement du couscous dans ce qu’il véhicule comme symbolique socioculturelle à l’échelle mondiale encouragera le dialogue, les échanges, la communication et les interactions entre les détenteurs initiaux et les praticiens de cet élément au caractère multinational reconnu, a-t-on affirmé.