Dans ce pays du Sahel, des élections législatives et présidentielles sont prévues pour le 27 décembre 2020.

Tunis (dpa) – Le suivi de respect des droits de l’homme en période électorale, au Niger, a été au centre d’une formation dispensée à des formateurs de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH). La formation a été financée par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), a rapporté l’Agence nigérienne de presse (ANP). Elle a porté sur les techniques de monitoring en période électorale, le rôle et le mandat des observateurs, l’observation axée sur le respect des droits humains en période électorale, et les violations et abus des droits de l’homme dans le contexte électoral, a-t-on ajouté.
Les connaissances acquises par les participants vont leur permettre à leur tour d’animer dans les prochains jours des sessions de formation à l’attention des observateurs que la CNDH compte déployer sur le territoire national, a-t-on ajouté. Avec l’avènement de la nouvelle vague de démocratisation, en Afrique, au début des années 1990, les élections ont engendré des conflits et de la violence et ont mis à mal des alliances ethniques et régionales, allant même parfois jusqu’à menacer l’ordre social, le développement économique et les efforts visant à consolider l’intégration régionale, selon l’Institut international de la paix (International Peace Institute).
En effet, « les élections sont devenues, aujourd’hui, des facteurs d’instabilité en Afrique, ceci, pour plusieurs raisons : faiblesse de l’administration électorale, faiblesse de la conscience citoyenne, influences extérieures, insuffisance de l’offre logistique et infrastructurelle, mauvaise gestion du cycle électoral, instrumentalisation et manipulation des institutions par les acteurs, jeu des acteurs illisible et anti démocratique,… », d’après l’Institut Gorée, organisation panafricaine dédiée aux problématiques de la démocratie et du développement en Afrique.