La Côte d’Ivoire fait face à des défis sociaux, tels que la faible prévalence contraceptive qui est de 14,3 pour cent. Le ministère ivoirien de l’Éducation a fait de la lutte contre les grossesses en milieu scolaire une de ses priorités.

Tunis (dpa) – Les populations de Méagui, une localité située au sud-ouest de la Côte d’Ivoire, ont été sensibilisées à l’utilisation des produits contraceptifs pour lutter notamment contre les grossesses en milieu scolaire. Cette opération, qui a eu lieu les 25 et 26 septembre, a été initiée par l’ONG Médecins du Monde avec le concours des autorités locales et des acteurs impliqués dans la lutte contre les grossesses en milieu scolaire, selon des médias ivoiriens.
Elle a notamment consisté en des débats radiophoniques, des explications sur les grossesses non désirées et les produits contraceptifs, avec en prime des consultations foraines sur les sites de l’hôpital général de Méagui et des centres médicaux scolaires. L’objectif est de mieux informer les adolescents et les jeunes sur les droits à la santé sexuelle et reproductive et sur les méthodes contraceptives, et d’œuvrer pour une meilleure accessibilité aux produits de contraception dans le district sanitaire de Méagui.
Depuis 2013, le ministère ivoirien en charge de l’Éducation a fait de la lutte contre les grossesses en milieu scolaire une de ses priorités, mais on dénombre encore autour de 3700 cas chaque année, selon le journal « Le Monde ». Ces cas de grossesses sont, pour la plupart, suivis d’abandon scolaire, en plus d’autres conséquences non moins graves dont les avortements provoqués, la mortalité maternelle et infantile, et l’infection aux maladies sexuellement transmissibles, outre l’exclusion sociale et le déni de l’enfance et de l’adolescence.
La Côte d’Ivoire fait face à des défis sociaux, tels que la faible prévalence contraceptive qui est de 14,3 pour cent, selon le Fonds des Nations unies pour la Population (FNUAP). Dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, environ une femme sur trois qui ne souhaitent pas tomber enceinte, n’utilise pas une méthode moderne de contraception, d’après la même source.