L’agriculture est une activité plus rentable et moins agressive sur la forêt que la production du charbon de bois.
Tunis (dpa) – Une cinquantaine de femmes productrices du charbon de bois à « Lassologo », au Nord de la Côte d’Ivoire, ont bénéficié d’un appui financier pour se lancer dans les cultures maraîchères, et renoncer à leur activité initiale qui expose leur ville à l’avancée du désert. Il s’agit de la phase « pilote » d’un projet agricole initié par l’ONG ivoirienne « Stop-désert », en collaboration avec l’
« Agence nationale d’appui au développement rural » (ANADER).
« L’activité principale des femmes de Lassologo est la production et la commercialisation du charbon de bois. Pour qu’elles renoncent à cette activité qui nous expose à l’avancée du désert, il faut leur trouver une autre activité, plus rentable et moins agressive sur la forêt », a déclaré Ouattara Yedjoussigué, président de « Stop Désert ». « Acceptant de changer de métier si nous les appuyons, des femmes de Lassologo ont décidé de faire des cultures maraîchères, du vivrier, tandis que d’autres souhaitent faire du soja » a-t-il précisé, cité par l’Agence ivoirienne de presse (AIP).
La lutte contre la désertification ne peut se faire sans, au préalable, une lutte contre la pauvreté, notamment, au profit des actrices de l’exploitation du bois, a-t-il souligné.