Les défenseurs des droits de l'homme interppellent l'Etat à faire face à ses obligations.

À 3 jours des élections législatives et référendaires en Guinée, des organisations oeuvrant pour la défense et le respect des droits de l’homme ont animé ce jeudi 19 mars 2020 une conférence de presse à Conakry. C’est pour demander l’arrêt des violences contre les opposants au changement de la constitution et mettre en place une commission d’enquête indépendante et impartiale pour faire toute la lumière sur les violences commises sur l’ensemble du territoire national pendant les manifestation du FNDC.

Maître Christophe Labilé avocat sans frontière est largement revenu sur la situation socio-politique de la Guinée depuis l’année passée ‹‹ Depuis 2019 la République de Guinée traverse une crise politique et sociale provoquée par la volonté du président de la République de faire adopter une nouvelle constitution au motif que celle en vigueur renfermerait des insuffisance qui constituent des obstacles au renforcement de l’Etat de droit. Cette volonté a été materialisée par une adresse à la nation du chef de l’Etat le 19 décembre 2019 appelant à l’organisation d’un référendum pour doter le pays d’une nouvelle constitution ».

Selon maître Christophe Labilé, au cours de ces protestations contre une nouvelle constitution en Guinée, plusieurs cas de tueries et d’arrestations ont été enregistrés en violation de toutes les règles de droits de l’homme ‹‹ À ce jour , nos organisations ont recensé près de 40 personnes tuées , de nombreux blessés , beaucoup d’arrestaions et détentions arbitraires ainsi que des dégâts matériels considérables au cours des manifestations du FNDC. Pire, depuis un certains temps , un phenomène nouveau s’est invité dans le monde opératoire des forces de l’ordre . Il s’agit des enlèvements , assimilables à des kidnapings dont sont victimes des personnes supposées hostiles au projet de nouvelle constitution ››

Pour finir ces organisations et associtions des droits de l’homme condamnent avec fermeté les violations des droits de l’homme et appellent au sens élevé de responsabilité de la justice guinéenne.

Aboubacar Moussa Camara

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