Cette force militaire est un outil de lutte contre le terrorisme créée par la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad.
Tunis (dpa) – La « Force conjointe » du Groupe des cinq pays du Sahel africain (
G5 Sahel) est désormais autorisée à intervenir sur une distance de 100 kilomètres de part et d’autre des frontières communes, contre 50 kilomètres auparavant, et ce, afin de mieux traquer les terroristes qui sévissent dans la région. Cette décision a été prise par les chefs d’état-major des pays du G5 Sahel, réunis, les 24 et 25 Janvier 2020, à la capitale Burkinabè, Ouagadougou.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du « Comité de défense et de sécurité » (CDS), un des organes du dispositif de pilotage du G5 Sahel, selon un communiqué publié par ce Groupe. Les opérations de la force conjointe sont orientées vers les zones frontalières et s’étendent sur trois zones : le fuseau Ouest dont le poste de commandement est situé en Mauritanie, le fuseau Centre avec un poste de commandement au Niger, et le fuseau Est commandé par le Tchad, a-t-on rappelé.
Jusqu’à présent, chaque bataillon de la force conjointe ne s’occupait que de sa zone. « Pour rendre plus opérationnelle cette force dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, les différents bataillons pourront, (désormais, ndlr) intervenir hors de leur zone habituelle d’action », a-t-on expliqué.,
Créée en 2017, la force conjointe est un outil militaire du G5 Sahel. Elle est composée de 5000 soldats, à raison de 1000 soldats par bataillon et par État-membre. Elle se déploie dans des zones frontalières situées à l’Ouest (Mauritanie/Mali), au Centre (Mali/Burkina Faso/Niger) et à l’Est (Niger/Tchad).