Selon les spécialistes, l’excision est une pratique dangereuse qui peut affecter physiquement et psychologiquement la santé des filles et des femmes. Cette problématique en fonction des régions, des religions et des traductions, pourrait impacter différement sur cette couche. Dr Mamadi Souaré chef service maternité de l’hôpital régional de Kankan explique les MGF par l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes des fillettes et des femmes suite à des croyances:« il y a certaines communautés qui pensent que sans l’ablation du clitoris une fillette ne deviendra pas une femme adulte. On dit aussi que quand une fille n’est pas excisée et grandit avec ça et quiconque n’assistera dans son accouchement risque d’être aveugle. Certains pensent encore que nos religions acceptent que la pratique de l’excision est autorisée et on pense aussi qu’une fille non excisée a toujours envie de rapports sexuelles et pour diminuer son envie on décide de faire l’excision ».
Selon Dr Souare exhorte les populations à arrêter cette pratique: « ces excisions entraînent beaucoup de complications chez les filles comme la stérilité, les infections, des problèmes aux moments des rapports sexuels. Ensuite elle peut avoir des difficultés pour accoucher et on sera obliger de passer par la césarienne ». Selon lui cette pratique est plus accentuée dans les communes rurales que celles urbaines.
Rencontrée dans la cour de l’hôpital régional de Kankan une femme victime de cette excision à bas âge, a exprile sa souffrance sous anonymat: « j’ai été excisée à bas âge avec mes sœurs mais elle on des enfants elle n’ont pas eu de problème. C’est tout dernièrement qu’on a découvert que mon vagin a été refermée après l’excision et je ne pouvais pas avoir de rapports sexuels avec mon mari. j’avais aussi un problème de règles et par finir j’ai été chez un gynécologue qui a signalé qu’il faut une opération. Je l’ai faite depuis 2018 mais jusqu’à présent je ressent des douleurs lors du rapport sexuel et pendant et après les règles ».
Joint au téléphone, Moussa Fanta Camara, imam à la mosquée Sömötoukoro dans le quartier Dalako relève à travers un verset du prophète Mohammad (PSL), que l’excision n’est pas une obligation mais un souna soutenu car Il a dit que si les deux points de circoncisions se touchent que le lavage de djanab devient obligatoire qui signifie que l’homme doit être circoncis et la femme doit être excisée mais pour les femmes n’est une obligation mais plutôt une recommandation.
Après la Somalie la Guinée occupe la deuxième place en Afrique en terme de MGF.
De Kankan, Mamadi 1 Kaba pour laguineenne.info