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Amener les journalistes à œuvrer pour la paix et contribuer au bon déroulement du procesus électoral à travers des articles responsables, est le but de cet atelier de renforcement de capacités de deux jours des journalistes de la presse écrite et en ligne. Ceci à travers l’approche common ground de SEARCH qui vise à privilégier le dialogue et non la confrontation. Le thème porte sur le journalisme sensible aux conflits et la gestion des rumeurs.
Au cours de cette première journée du 7 février 2020, une quinzaine de journalistes a développé avec les facilitateurs le premier thème axé sur le journalisme sensible aux conflits. Un choix suite aux nombreux dérapages constatés dans les articles des journaux et des sites souligne Aminata Tounkara Cheffe de projet Renforcement des capacités électorales et des normes ordonnées de la gouvernance et de la démocratie: « nous avons remarqué aujourd’hui au niveau des journaux et sites internet des articles qui ne sont pas du genre à contribuer à la consolidation de la paix, chose qui est déplorable mais en même temps on se dit qu’ il est question de revoir le rôle que nous devons jouer nous journalistes. En cette période électorale il est important de rappeller le rôle crutial que nous avons, surtout nous dire de faire attention aux messages que nous vehiculons.Ya beaucoup d’articles qui sont ramenés sur les réseaux sociaux à travers les pages des journalistes et ça va très loin car un seul article peut-être lu par 5 mille, par 10 mille personnes et je pense que cela n’est pas à négliger. Nous devons être des journalistes de paix, pas des activistes.
Pour une large diffusion de l’expérience acquise Aminata Tounkara souhaite que les participants la partagent avec leurs différentes rédactions.
Une approche participative à travers des séances de jeux instructifs pour expliquer les causes, conséquences des conflits, des violences ainsi que les intérêts cachés qui en découlent et surtout la place des médias. Une approche common ground qu’explique Niankoye Bolamou responsable régional suivi évaluation pour le Sahel à SFCG: « lorsqu’on privilégie la confrontation il ya toujours un sentiment de vainqueur et de vaincu et avec un sentiment pareil la société ne peut retrouver l’harmonie, le vivre ensemble. Le dialogue permet de déballer les situations, mettre en place les manquements, les intérêts des uns et des autres et ensemble trouver une solution au conflit. L’ idée est que les gens ne personnalisent pas le conflit voilà pourquoi nous privilégions cette thématique. Dans le contexte que nous vivons aujourd’hui, les journalistes sont les mieux placés pour promouvoir ce dialogue participatif, inclusif »
Pour y parvenir la transformation des conflits passe par six étapes enseigne la facilitatrice. Il faut d’abord déterminer la nature du conflit; ensuite bien préparer la négociation; puis créer un bon climat de négociation afin de détendre l’atmosphère; ouvrir le dialogue; donner la parole aux différentes parties et enfin trouver un terrain d’entente (après analyse profonde des différentes explications).
Hadjiratou Bah
