Il s’agit d’un projet financé par la «Fondation Bill-et-Melinda-Gates», avec l’accord de l’OMS.
Tunis (dpa) – Le Sénégal envisage d’utiliser, pour la première fois, la génomique pour surveiller et prendre en charge le paludisme, et ce, grâce à une cartographie des gènes des parasites responsables de cette maladie, à travers le pays. Ce projet qui a démarré, le 1er janvier 2020, et devrait durer trois ans, est financé par la «Fondation Bill-et-Melinda-Gates» avec l’accord de l’OMS, a annoncé le professeur Daouda Ndiaye, chef du département de parasitologie de l’Université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de Dakar.
Ndiaye s’exprimait en marge d’un atelier d’information à l’intention d’une quarantaine de professionnels de la santé venus de 11 régions du Sénégal, au centre de santé de la ville de «Thiès», située à environ 70 km à l’Est de Dakar. Initié conjointement par l’UCAD et le «Programme national de lutte contre le paludisme» (PNLP), le projet sera mis en œuvre dans une dizaine de régions du pays et une cinquantaine d’établissements de santé, a rapporté l’Agence de presse sénégalaise (APS).
La génomique est un «outil jugé innovant». Il permet de «vérifier l’élimination supposée de la maladie dans une zone donnée, en disant si les parasites impliqués dans les cas présumés importés dans une région viennent d’ailleurs ou existaient déjà dans la zone en question», selon Daouda Ndiaye.
D’après ce chercheur, ce projet étendra à l’ensemble du Sénégal la cartographie des parasites, qui a été déjà réalisée dans certaines régions, dans le cadre d’un projet pilote, afin de reconnaître les parasites locaux et étrangers. Il a précisé que la génomique sera utilisée aussi bien dans la prévention, la prise en charge que dans la stratégie d’élimination du paludisme.