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Au moins 120 mille personnes sont affectées par le VIH en Guinée dont 60% de femmes selon MSF (médecins sans frontières). Des personnes qui victimes de stigmatisation et parfois d’abandon réapprennent à vivre à travers des activités génératrices de revenus au sein d’associations. Une manière de les réintégrer dans la société.
« aujourd’hui ce n’est pas le VIH qui tue mais c’est plutôt la stigmatisation », affirme Christine Bimansha coordinatrice du projet Medecin sans frontière qui appui des associations de personnes vivant avec le VIH. Des associations qui outre les séances psychosociales pour redonner confiance à leurs membres, exercent aussi des activités génératrices de revenus pour une certaine autonomie. C’est le cas de la Fondation Espoir Guinée (assocition des personnes inffectées et affectées par le VIH/Sida) qui pratique la saponification et la couture. Les gains sont mis dans la caisse pour les cas sociaux mais les femmes bénéficient quand même d’une partie explique l’un des membres Hasmiou Camara qui y a repris à vivre normalement: « quand j’ai connu mon statut le 19 septembre 2005, ma vie n’a plus eut de sens mais avec les conseils qu’on me prodiguait j’ai pu me ressaisir. Aujourd’hui je mène ma vie normalement sans problème. Je suis marié et père de quatre enfants. Mon premier je l’ai eut avant que je ne sois inffecté mais tous les trois autres je les ai eu en étant séropositif. Cependant les 4 enfants sont negatifs. Ici nous assistons les autres personnes inffectées en leur donnant la formation psychlo-sociale parce que dès qu’on te parle de l’existence du VIH dans ton corps tu ne sais plus où donner la tête. Donc une fois dans ce groupe on peut te remonter moralement pour pouvoir mener la vie normale. En plus nous accompagnons des organisations qui luttent contre le VIH/Sida. » Aujourd’hui Hasmiou camara souhaite faire une plantation et construire une maison pour ses enfants.
Infectée depuis 2002, dame Marie Loua membre du REGAP (réseau guinéen des personnes affectées) à pu surmonter les difficultés grâce au soutien familial: » lorsque ma famille a su je jai le VIH, je les ai envoyé là où je suis prise en charge. Là-bas on les a conseillé de ne pas me stigmatiser parce que la stigmatisation tue plus que le VIH . Avec mon mari, au début ce n’était pas facile mais heureusement pour moi il était informé du mode de transmission et finalement il m’a accepté avec la maladie et dans ça je vit positivement avec lui et je suis sa seule femme. »
Le mode de transmission elle le connait bien et invite les jeunes à les éviter mais aussi à ne pas rejeter les malades: « Quand on parle de mode de transmission c’est entre autre les objets souillés c’est à dire utiliser un objet qu’une personne infectée a utilisé et tu te blesses tu sera contaminé. Il ya la transfusion du sang infecté à une personne saine, ou la mère et son enfant pendant la grossesse l’accouchement et l’alaitement. Quand la maman est infectée et refuse de reconnaître qu’elle est malade et fait le rapport sexuel non protegé son partenaire sera contaminé. S’agissant de la stigmatisation retiens ceci, l’amour fait parti du traitement car quand tu approche un malade qui vit avec le VIH tu as contribué à son traitement mais quand tu le rejette tu as contribué à creuser sa tombe. J’invite à tout le monde d’aller se faire depister pour mieux prévenir le VIH sida. »
L’ infection à VIH- SIDA s’accroît chaque année en Guinée et des décès sont aussi enregistrés. D’où le mois de décembre consacré à la lutte mondiale contre cette pandémie à travers des sensibilisations sur le mode de transmission mais aussi inciter la population à venir se faire dépister gratuitement dans les structures de santé. explique Christine Bimansha coordinatrice de projet VIH en Guinée: ‹‹ nous appuyons actuellement huit structures sanitaires et en même temps nous prenons en charge près de treize mille patients. MSF présent en Guinée depuis 2003, a en 2016 construit avec le ministere de la santé une structure de prise en charge gratuite des patients au stade avancé de la maladie (SIDA). Il y’a environ 120 mille personnes vivant avec le VIH et avec tous les efforts consentis, cinquante mille personnes sont actuellement sous traitement. il existe encore beaucoup de défis et le nombre de nouvelles infections sont encore très élevées, nous enregistrons 7.200 nouvelles infections par an et environ 4.404 decès par an. C’est à dire que chaque deux heures un patient meurt de VIH. Les femmes restent les plus touchées avec 60% des cas car plus vulnérables que l’homme. Mais avec une femme mise sous traitement , nous pouvons ralentir la progession de cette maladie. Nous motivons les gens à faire un dépistage précose car il permet une vie tout à fait normale, longue et faire des enfants sans transmetre la maladie ››
L’implication de la communauté serait un grand atout d’où le thème retenu cette année pour la journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA est « les organisations communautaires font la différence ».
Aboubacar Moussa Camara