Lutte contre le discours radical: Des journalistes africains formés, au Tchad
Tunis (dpa) – Le renforcement des capacités de journalistes et communicateurs africains, dans la «lutte contre le discours radical et la propagande terroriste», a fait l’objet d’un atelier de formation, organisé, récemment, à la capitale tchadienne N’Djamena. Ont pris part à cet atelier des journalistes venant de 11 pays africains (Algérie, Burkina Faso, Libye, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Côte d’Ivoire, Guinée, Sénégal et Tchad), ont rapporté des médias.
La formation a été dispensée en application des recommandations issues d’un atelier régional tenu, les 20 et 21 février 2018, à Niamey, au Niger. Il avait pour thème «la contribution des médias dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme : renforcement des capacités des journalistes et communicateurs dans le traitement des questions sécuritaires». L’atelier de formation de N’Djamena est initié par «l’Unité de fusion et de liaison» (UFL) des pays du Sahel africain, un organisme chargé de coordonner l’action de lutte contre le terrorisme.
Basé à Alger (Algérie), l’UFL avait été créé en 2010, par les services de renseignement et de sécurité de 7 pays africains confronté au terrorisme (Mauritanie, Algérie, Libye, Niger, Burkina Faso, Mali et Tchad). Cet organisme exerce une action commune de lutte contre le terrorisme et crime organisés dans la région, à travers la collecte, le traitement et la diffusion des renseignements, ainsi que la sensibilisation des populations des pays membres.
En 2011, le Nigeria, confronté à la menace du groupe terroriste de «Boko Haram», a adhéré, à l’UFL. Les participants à l’atelier de formation de N’Djamena ont été initiés aux «bonnes pratiques» en matière de dénonciation du discours radical, et ce, à travers des campagnes de sensibilisation et d’élaboration de contre discours.
Selon l’UFL, les médias, surtout les réseaux sociaux, sont «utilisés par les terroristes» qui «cryptent» aussi les communications afin de «diffuser leur propagande» et «idées extrémistes pour nourrir la haine et créer, ainsi, des tensions à l’effet de déstabiliser la cohésion des sociétés». Les médias jouent un rôle «important» dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, a-t-on souligné.
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Source: dpa.news