Ce lundi 25 novembre marque la journée mondiale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes. Selon l’ONU, une femme sur trois est victime de violences physiques ou sexuelles dans le monde. Même si cette date ne représente pas assez dans la localité de Kankan, le phénomène de violence basée sur le genre reste et demeure une réalité dans les communautés. Le correspondant de laguineenne.info a rencontré la directrice du centre d’autonomisation des femmes de Kankan.
Les VBG (violences basées sur le genre) sont d’ordre phycologique et physique. A Kankan, le phénomène persiste à travers notamment les violences verbales dont souffrent les femmes au quotidien explique Jeanne Condé directrice du centre d’autonomisation des femmes: « Ce phénomène nous le vivons au quotidien. Nous sommes dans une société qui n’est pas facile à gérer. Donc on essaye de s’accommoder, de faire mieux, de ne pas trop subir de violences. Je dirai que chez nous les violences sont plutôt verbales, ensuite physiques. Il suffit d’un petit rien, les mots sortent et puis ça choque. La violence physique existe également, mais j’ai l’impression que cela à tendance à diminuer. Parce que les gens évoluent. Ils savent qu’en parlant, ça permet d’éviter certains problème que de se jeter l’un sur l’autre ».
Des efforts ont été et continuent d’être fournis notamment par des organisations de la société civile pour tenter d’enrayer le phénomène souligne t’elle: « Des ONG font le plus souvent des sensibilisations. J’ai eu à travailler avec certaines d’entre elles qui arrivent à aborder certains sujets sans soucis. Avec leurs différentes actions, on se rend compte qu’il y a des problèmes qu’on peut régler sans aller au commissariat. »
Accroitre les sensibilisations et favoriser le dialogue au sein des couples peut réduire les violences pense Jeanne Condé: « Il faut continuer à sensibiliser les gens pour qu’ils sachent se retenir, se contenir de prononcer des mots qui choquent. Dialoguer, car se jeter sur une femme parce qu’on a la force pour la battre n’est pas une solution. Mais c’est récurent il y a des femmes vraiment qui subissent cela. »
Selon les statistiques actuelles, une femme sur trois est victime de violence physique ou et sexuelle et une femme sur deux est assassinée ou torturée par sa famille ou son partenaire.
De Kankan, Mamadi 1 Kaba pour laguineenne.info