Démarrage ce jeudi 10 octobre 2019 des premières journées d’infectiologie en Guinée sous le thème » les infections associées aux soins et la résistance anti_microbienne en Afrique subsaharienne dans le contexte One health « . Pendant deux jours cette problématique sera décortiquée par des spécialistes de la santé de la France, Côte d’ivoire, Sénégal, Mali, Burkina Fasso, Niger, Benin et Guinée. A la tribune d’honneur étaient présents le ministre de la santé et celui de l’enseignement Supérieur et de la recherche scientifique, le représentant de l’OMS, la directrice du CHU Donka et le président de SOGUIPIT (société guinéenne de pathologie infectieuse et tropicale).
La résistance anti_microbienne préoccupe les cliniciens des pays africains à cause des échecs qu’ils enregistrent dans le traitement des patients (maladies infectieuses et chroniques non infectieuses) et qui favorise aussi le développement d’infections dans les lieux de soins explique Professeur Mamadou Saliou Sow actuel chef service de l’infectiologie et président de SOGUIPIT : »la résistance aux anti_microbiens constitue une menace de santé publique croissante car elle compromet l’efficacité de la prévention et du traitement des infections dues à des bactéries, des parasites, des virus et des champignons. » Au sud du Sahara l’on assiste à une résistance anti_microbienne face à l’infection à VIH et à la tuberculose qui nécessite de nouvelles solutions. Due à de multiples facteurs, Professeur Mamadou Saliou Sow précise que la prévention de cette résistance doit faire l’objet d’une synergie d’action entre les professionnels de santé humaine, animale et environnementale ( concept One health). D’ou l’objectif de ce premier congrès de la SOGUIPIT qui consiste à rassembler et partager les connaissances des professionnels impliqués dans la détection, la documentation, la prévention et la lutte contre la résistance anti_microbienne et le traitement des patients atteints.
Cette rencontre se tient au moment où la Guinée poursuit le renforcement de ses capacités à mettre en œuvre le règlement sanitaire international suite à la crise du virus Ebola qui a affecté l »Afrique de l’Ouest de 2014 à 2016 à souligné
Professeur Georges Alfred Ki Zerbo représentant de l’OMS. Il a aussi rappelé la mise en place depuis 2015 du plan d’action mondiale pour combattre la résistance aux anti_microbiens et antibiotiques. Il vise à prévenir et traiter efficacement les maladies infectieuses de façon durable avec des médicaments sûrs afin d’éviter des dommages irréversibles, de longues hospitalisations et des coûts de traitement élevés. Pour lui les soins de santé ne doivent pas causer de préjudice aux patients et agents de santé: « L’ OMS estime à 134 millions par an de nombre d’événements indésirables à cause de soins à risque dans les pays à revenu faible ou intermédiaire entraînant 2,6 millions de décès par an . Quatre patients subissent des préjudices dans les structures de soins de santé primaires ou ambulatoires et jusqu’à 80% de ces cas auraient pu être évités. C’est à ce titre que la journée de sécurité des patients a été instituée et dont la première a été célébrée le 17 septembre 2019. »
Outre les projets en cours, le ministre de l’enseignement Supérieur et de la recherche scientifique souligne qu’en début d’année, 80 organisations dont des entreprises pharmaceutiques ont invité gouvernants et industries pharmaceutiques à conjuguer les efforts pour prendre des mesures adéquates pour combattre cette résistance. Pour une meilleur collaboration entre son département et celui de la santé à travers les enseignements chercheurs, Abdoulaye
Yéro Balde a insisté sur l’urgence de rendre effectif leur statut hospitalouniversitaire conformément à l’arrêté de 2001 y afférant.
Le ministre d’Etat à la santé Edouard Niankoye Lamah a fait la genèse du service des maladies infectieuses dans les années 70 lors de la survenue de la première épidémie de choléra. Un service qu’ il a dirigé pendant plus de 40 ans.
Hadjiratou Bah
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