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Bientôt le 14 mars, journée mondiale du rein. En Guinée, une activité scientifique est prévue le 15 mars 2019 à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry pour attirer l’attention de la population et des autorités sur la gravité de la maladie.
« Reins sains par tous et partout » est le thème choisi cette année pour célébrer la journée mondiale du rein. Cette activité scientifique sera essentiellement basée sur: un rappel sur la portée historique de la journée, la nécessité d’un dépistage précoce de la maladie (chronique ou aiguë), la présentation des résultats de l’enquête de dépistage réalisée à Kindia en 2018 puis des messages de sensibilisation sur la prévention de la maladie par rapport à l’utilisation des médicaments, l’alimentation et l’hygiène de vie en général, explique Professeur Mohamed Lamine Kaba Néphrologue, Directeur du centre national d’hémodialyse.
Pr Kaba affirme également que dans le monde entier, les maladies des reins touchent 10% de la population à différents stades d’évolution. Ce qui fait qu’avec le dépistage, si la maladie rénale existe, on peut savoir si elle est aiguë ou chronique et à quel stade elle se trouve. Les objectifs à atteindre dépendent des stades de la maladie d’où l’intérêt de ces dépistages.
Dans le service de néphrologie, sur 1000 hospitalisations par an, près de 90% sont liés à des problèmes de rein et l’insuffisance rénale chronique occupe la grande place à des stades très évolués: «Parlant de la dialyse, actuellement nous sommes autour de 180 patients, ce qui nous fait deux traitements par semaine. Par mois nous sommes à un peu plus de 1000 séances de dialyses. Ce qu’on faisait par an dans les années 2012, 2013».
Professeur Mohamed Lamine Kaba souligne que le nombre de postes au niveau de l’hémodialyse est passé de 5 à plus de 30, le personnel de 4 à 45 (titulaires et contractuels) et mille kits de dialyse par mois. Ce qui selon lui est une grande avancée. Grâce à la subvention de l’Etat, les patients payent 25.000 gnf la séance de dialyse. «Les pauvres sont pris gratuitement en charge à condition qu’il y est quelqu’un pour l’hébergement et la nourriture ».
Maïmouna Bangoura