La promotion des droits et devoirs des enfants toile de fond d’une conférence organisée ce vendredi 20 juillet 2018, par le club des enfants de Kankan en étroite collaboration avec le club des jeunes filles leaders. C’est la salle de la délibération de la commune urbaine qui a servi de cadre à cette conférence.
Mariage précoce, viol, excisions, déscolarisation et exploitation économique, sont parmi tant d’autres, maux dont sont victimes les enfants à Kankan. Inquiet de cette situation alarmante, le club des enfants de Kankan, a choisi de briser le silence à travers cette conférence débat co-animée par Hawa Fofana, étudiante en linguistique à l’Université Julius Nyerere de Kankan et membre du club des jeunes filles leaders de Kankan ‹‹ Nous savons que la plus part des enfants sont maltraités, abandonnés dans les familles alors que tout bon parent doit appliquer et veiller sur les droits de son enfant. L’enfant aussi doit être en mesure de connaitre ses devoirs. Comme ça on va parler de la bonne conduite dans une société. Parlant de viol et tout acte dégradant et contraire à la loi on va essayer de trouver solution à cela ››
Moussa Doumouya, secrétaire chargé du suivi et évaluation au sein du club des enfants de Kankan, explique les raisons d’une telle initiative ‹‹ L’organisation de cette activité fait suite aux violences faites aux enfants. nous constatons aujourd’hui dans la ville de Kankan la présence de nombreux enfants dans les marchés, les mines, partout ou l’enfant peut être violenté. Cela est dû à la non connaissance de leurs droits mais aussi au manque d’information de nos mamans concernant leur devoir envers les enfants »
Invitée à prendre part à cette activité, Makèmè Konaté, présidente des jeunes filles battantes de Guinée, apprécie l’initiative et partage son expertise ‹‹ J’ai reçu une carte d’invitation de la part des organisateurs sur le droit et des enfants. la lutte qu’il est entrain de mener est très importante et noble. Moi personnellement avec mes membres, nous avons annulé un mariage précoce d’une fillette de 13 ans dans le quartier cherifoula. Le combat que nous menons n’est pas du tout facile ››
Et puis, face à la faible mobilisation des participants notamment des autorités locales, elle se sent frustrée ‹‹ on se sent boudé, écarté même. Je peux dire que nous-mêmes qui menons le combat nous ne sommes pas protégées et il faut qu’on le soit ››
A rappeler que cette conférence a connu une faible participation des autorités notamment, celles en charge de la promotion de l’enfance de Kankan.