Le 14 juin de chaque année, l’humanité célèbre la journée mondiale du don de sang. Cette fois-ci la Guinée est restée en marge de la fête. Aucune cérémonie n’a été organisée à cet effet. Cependant, les structures sanitaires du pays et les demandeurs de sang rencontrent de sérieux problèmes pour l’obtention du sang.
L’humanité a célèbre ce 14 juin 2018 la journée internationale du don de sang. Le thème retenu cette fois- ci est « soyez là pour les autres, donnez du sang, partagez la vie ». En Guinée, l’obtention du sang dans les structures de santé est un problème épineux. Même après avoir fourni les deux donneurs, certains demandeurs de sang éprouvent des difficultés pour l’obtenir. « Nous avons fourni deux donneurs, mais ils disent qu’aucun ne remplit les critères de don du sang. On n’était obligé d’amener d’autres personnes c’est vraiment compliqué. »
Dans les services de maternité notamment en obstétrique, l’hémorragie constitue la première cause de décès maternel nous rapporte Dr Mamadou Cellou Diallo médecin obstétricien à l’hôpital Ignace Deen. Le plus souvent le sang ne s’obtient pas au moment voulu ,ce qui pourrait entrainer la mort des patientes. «On n’a pas tout le temps la possibilité d’aller jusqu’ à Donka pour chercher du sang, et parfois on peut demander un sang dont le groupe n’existe pas dans notre hôpital surtout les cas de rhésus négatif çà c’est vraiment difficile.»
Le directeur général du Centre National de Transfusion Sanguine est conscient de ce phénomène. Par ailleurs, il pointe du doigt le manque criard de donneurs bénévoles pour satisfaire les besoins des populations. Selon lui, le besoin annuel de la Guinée en sang est de plus de 1600 dons. C’est pour cela qui’ il appelle à la générosité du public, pour une collecte maximale de sang à travers le pays.
Depuis 2004, la journée internationale du don de sang est célébrée différemment dans le monde entier. Une occasion pour passer des messages de sensibilisation mais également collecter du sang pour sauver la vie ou encore améliorer la qualité de vie des malades souffrant de maladies mortelles qui nécessiteraient des interventions chirurgicales.
Maïmouna Bangoura