C’est une mère de famille perdu dans ses pensées que nous avons rencontrée dans la soirée de ce vendredi 16 août au quartier Sonfonia T8.
Mme Hawa Diallo est la mère du jeune Ibrahim Sadjo âgé seulement de 9 ans qui a reçu une balle dans la tête dans la soirée du jeudi 15 août 202 alors qu’il rentrait de l’école coranique selon ses parents.
Dans une gorge mouillée Néné Hawa Diallo tente d’expliquer les circonstances du décès de son fils <<C’est mon enfant qui a été tué hier nuit à la T8. Il était parti lire le coran et soudain la pagaille a éclatée leur maître coranique a jugé nécessaire de libérer les enfants pour que chacun retrouve le domicile avant que ça ne dégénère, directement il a pris la route pour me rejoindre au marché qui n’est pas distant de la concession après quelques temps il décide de rentrer à la maison malheureusement c’est en cours de route qu’il a reçu la balle sur la tête et à rendu l’âme sur le champ.
C’est pas l’unique il est notre troisième geste.
J’implore la grâce divine pour le repos éternel de l’âme de mon fils je ne porte pas plainte puisque ça ne va jamais aboutir. Mais je ne pardonne jamais à celui qui a eu le courage de tuer mon fils qu’il sache que Dieu jugera entre nous>> a-t-elle fait savoir dans une gorge mouillée
Thierno Amadou père du petit Ibrahima Sadjo dit s’en remettre à la volonté mais tout de même ne pardonne à l’assassin de enfant <<Je ne sais pas réellement pour quelle raison il a été tué. Il quittait l’école coranique quand il a reçu la balle. Il s’appelle Ibrahima Sadjo Diallo, âgé de 9 ans, et c’est mon troisième fils. Mon enfant ne manifeste pas.
Les manifestants et les agents des forces de l’ordre étaient en train d’échanger des jets de pierres et de gaz lacrymogènes, et mon garçon rentrait à la maison. C’est à ce moment-là qu’il a reçu la balle à la tête et qu’il est mort sur place. Quand on l’a amené à l’hôpital, il était déjà mort. Ça s’est passé à 17 heures. Nous avons procédé à l’enterrement aujourd’hui à 9 heures. Je demande aux autorités d’arrêter de tuer nos jeunes parce que ce sont eux nos héritiers. Je pardonne mon fils (Ibrahima Sadjo) et je prie Dieu de lui pardonner. Pour le moment, aucune autorité n’est venue ici>> dit t-il
Aly pour Laguineenne.info