C’est un métier qui a existé depuis plusieurs années, dont les pratiquants ont du mal à voir le bout du tunnel, même si par compte dans d’autres pays comme le Mali le Burkina j’en passe les tisserands peuvent tenir tête aux grandes firmes qui fabriquent des prêts à porter, puisque la culture et tradition sont une priorité pour les autorités et les habitants de ces pays.
Malheureusement en Guinée ils sont relégués au second plan. Par complexe ou par méconnaissance en tout cas en attendant la réponse les tisserands guinéens traversent la précarité dans l’exercice de leur métier.
À l’approche de la fête de Tabaski un journaliste de votre quotidien en ligne Laguineenne.info a fait un tour dans un atelier à Popodara situé à quelques kilomètres du centre ville de Labé.
Rencontré dans son atelier derrière sa machine traditionnelle Mamadou Bailo Diallo relate les difficultés rencontrées depuis plusieurs années avant de faire une invite aux autorités <<C’est un métier que hérité de mes parents. Ça fait pratiquement 20 ans que je le pratique malgré des hauts et des bas. J’ai eu des enfants dans ça, y’a parmi eux qui ont aussi appris ce métier avec moi ici et d’autres même partent à l’école et reviennent apprendre après les cours. À part mes enfants, j’ai aussi beaucoup de jeunes apprentis avec moi. Donc je peux vous dire que l’héritage m’a bien réussi puisque même si j’ai pas construit des immeubles dedans mais je gére ma famille dans ce métier sans assez de difficultés>> a-t-il laissé entendre avant de renchérir
<< Vous savez toutes les activités et dans tous les secteurs, les difficultés y existent même si à des degrés différents mais quand nous gérons tant bien que mal. Si nous prenons la matière où les matières premières, c’est un véritable casse tête, au-delà du prix nous avons du mal de fois à l’obtenir, puisque c’est pas une production guinéenne, certaines viennent du Burkina Fasso du Mali Bamako et jusqu’à la Chine, donc voilà ce qui complique la tâche, mais quand cela ne nous décourage point puisque c’est notre métier>> déclare avant de poursuivre <<Comme je le dis à l’entame depuis 20 ans je suis dans cette activité mais jamais une autorité qu’elle qu’elle soit n’est venue nous rendre visite pour faire quoi que ce soit. Si non dans les conditions normales elles (autorités) doivent nous porter main forte ne serait-ce que trouver la matière première dans la simplicité pour ne pas dire dans la gratuité, mais hélas cela n’est pas leur affaire donc à notre tour on ne fonde pas notre espoir sur eux.
Nous constituons une équipe pour faire le travail, et d’autres partent de fois dans les différents marchés pour écouler nos produits, par compte d’autres marchandes viennent ici aussi pour acheter avec nous.
Comme vous pouvez le constater de par vous même, c’est comme si déjà c’est pas à l’approche d’une fête donc pas de mouvement d’abord mais quand-même nous pouvons espérer découler la marchandise avant me jour de la fête
Nous le voulons quand-même que nous soyons assisté par les autorités ça va nous réduire les dépenses, donc nous demandons aux autorités de faire face tisserands.
En plus elles (autorités) doivent lutter contre la contre façon ça nous fatigue vraiment>> conclu.
Aly Diallo pour Laguineenne.info