Érigé sur une superficie de 58 hectares, ce centre moderne et aéré emploie 316 femmes et hommes. Il s’agit d’un un projet du Conseil sénégalais des chargeurs (Cosec), un établissement public, a indiqué le ministère sénégalais des Pêches et de l’économie maritime.
Le centre comprend notamment 53 fours de séchage dont 32 fonctionnant selon la technique « FAO-Thiaroye de transformation » (FTT) et 21 autres fours traditionnels, ont rapporté des médias locaux. Il comprend également des magasins de stockage, un bâtiment administratif, un service médical et une pouponnière qui accueillera les enfants (en bas âges) des femmes transformatrices des poissons, a-t-on ajouté.
Cela constitue une nette amélioration des conditions de travail de ces femmes qui exerçaient auparavant dans la fumée, le manque d’hygiène, mais également le défaut d’aménagement, selon le journal en ligne Vivafrik.
Au Sénégal, la transformation des produits halieutiques emploie des dizaines de milliers de femmes qui s’activent chaque jour au fumage, séchage, braisage et salage de poisson, entre autres, à en croire Greenpeace Afrique.
Le fumage traditionnel du poisson, basé sur des techniques rudimentaires, « ruine » la santé de ces femmes, car il les expose au gaz carbonique et à la chaleur, avait prévenu l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Il laisse aussi des résidus plus importants de goudron sur le produit final, ce qui nuit à son goût et à sa qualité et le rend beaucoup plus difficile à vendre. Les fours FTT « règlent ces problèmes définitivement », affirme l’Agence onusienne spécialisée.
En Afrique, le poisson fumé est une source vitale d’alimentation et de revenus pour de nombreuses communautés côtières du continent. Il est préféré par les populations locales pour son prix compétitif et sa durée de conservation qui oscille entre trois et six mois, selon la FAO.
Source: dpa.news