Le poste frontalier de Pogno, dont les travaux dureront huit mois, intégrera des fonctionnalités et équipements modernes de gestion des flux migratoires tels que le MIDAS, a indiqué l’OIM. « Ce poste rendra les migrations plus sûres et sécurisées dans ce contexte de sécurité particulièrement fébrile », a déclaré le ministre togolais de la Sécurité et de la protection civile, Yark Damehane. Le Togo et le Burkina Faso partagent une frontière terrestre commune longue de plus de 125 kilomètres. Depuis 2015, le Burkina est « de plus en plus vulnérable aux menaces liées au terrorisme et à d’autres types de criminalité transnationale », selon le ministère burkinabè de la Sécurité.
D’après ce département, cette situation a engendré à la fois des conflits intercommunautaires, des violations des droits humains et de déplacement massif de populations aussi bien à l’interne qu’en-dehors du pays. Au Sahel et en Afrique de l’Ouest, compte tenu de l’insécurité croissante aux frontières, l’installation de MIDAS représentera une amélioration considérable de la collecte des données migratoires et de la gestion des flux migratoires depuis et vers les pays de la région.
Élaboré par l’OIM, le MIDAS est déployé aux points de passage frontaliers des États qui le demandent. Ce système, entièrement géré par les services de l’État, permet un enregistrement moderne et informatisé des données biométriques des voyageurs entrant et sortant du pays par terre, air et mer, ainsi que le partage des données en temps réel sur l’ensemble du réseau de frontières nationales. Il fournit une base statistique solide pour analyser les tendances migratoires, assurer la sécurité et soutenir des politiques migratoires publiques informées.
source: dpa.news