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Le tribunal pour enfants a officiellement ouvert les audiences criminelles des mineurs en conflit avec la loi ce vendredi 15 janvier 2022 à la cour d’appel de Conakry. « L’ Accès à la justice pour enfant migrants et autres enfants vulnérables » a entre autre été évoqué.
À l’entame de cette audience, le président du tribunal pour enfants N’Faly Camara a indiqué qu’à nos jours, son parquet a enregistré 42 dossiers à auditionner: <<Suivant des ordonnances de renvoi des juges des enfants et de juges d’instruction chargés des affaires mineurs, notre parquet a été saisie de 42 dossiers criminels répartis comme suit : 2 dossiers de meurtre, 34 dossiers de viol, un dossier d’enlèvement, deux dossiers d’incendie volontaires, un dossier d’assassinat, un dossier de vole
à main armée, un dossier de blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention. L’ ensemble des magistrats au tribunal pour enfant n’ont ménagé aucun effort pour que ces affaires puissent être examinées avec la plus grande diligence et conformément à la loi>>
Le président du tribunal pour enfant interpellé l’État Guinéen, pour que son parquet ait un local approprié. Il déplore que les audiences se tiennent depuis une dizaine d’années se trouve dans le tribunal de première instance de Kaloum.
De son côté la secrétaire général Irène Marie Hadjimalis Thiam du ministère de la justice a souligné que depuis six ans aucune audience n’a été organisée par le tribunal pour enfant. Cependant, plusieurs enfants étaient placés en détention sans jugement: << Il n’y a pas eut d’audience depuis 2016 mais il y a eut des médiations qui ont fait que des enfants détenus ont eut un transfert de la détention à la maison. Mais en matière de procédure des enfants, il faut toujours qu’il y ait quelqu’un qui soit là et qui assure la garde, le civilement responsable. Donc si l’enfant enfreint à la loi, s’il doit être condamné à payer quelque chose, c’est son tuteur, parent, qui doivent payer. Mais là où ça se complique c’est si l’enfant est abandonné, mais là aussi il y a beaucoup d’ONG qui s’impliquent dans la problématique des enfants. Elles leurs apportent assistances. On peut même confier ces enfants à ces ONG qui vont assurer leur garde >>
Aboubacar Gomba Camara