Au mois de décembre dernier, la préfecture de Macenta a enregistré des violences meurtrières entre deux ethnies, les Tomas et les Manias qui vivaient ensemble depuis des siècles. Suite à cet événement douloureux, la jeunesse Manigna a ce lundi 1 février 2021 tenu une conférence de presse à Kipe. Ces jeunes demandent aux autorités d’accélérer les enquêtes afin punir tous les commanditaires.
La jeunesse de Manigna a tout d’abord déploré cet acte de violence, avant de présenter les condoléances aux familles des victimes. Selon le porte parole de ces ressortissants Mory Oulén Camara, le nom Manigna est la déformation de deux mots Malinkés : Mandén et gna traduit littéralement, les yeux ou les représentants du Mandingue. Pour lui, ce problème est simple à résoudre, car dit-il tous ceux qui s’agitent dans les stériles revendications de paternité de Macenta centre connaissent leurs villages respectifs:« La communauté Manigna est autochtone de plusieurs anciennes provinces précoloniales notamment Maou, Koyah et Odienné en Côte-D’ivoire, Danfing au Burkina Faso et au Mali, Gboni au Liberia, Gbè, Konia, Simandou, Kouadou, Konokoro ni Maidou, Boussé, Koningo. Seule la famille kourouma, héritière du fondateur Soni Tènè Bakary n’a autre pour village que Macenta centre ».
Il a enfin demandé à la justice guinéenne d’accélérer les enquêtes: « Pour remédier à tout cela une fois pour toute, nous demandons humblement à la justice guinéenne d’accélérer les enquêtes afin de traquer , juger et punir tous les commanditaires de ces agitations à la hauteur de leur forfaiture »
Aboubacar Moussa Camara