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Une conférence de presse pas comme les autres ce 4 novembre au siège de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS). En effet tous les journalistes présents sont d’abord passés au test de dépistage rapide et reçu leur résultat avant d’accéder à la salle de conférence. Une procédure nous dit on qui fait parti de la nouvelle stratégie de réduction de la chaine de contamination du coronavirus. Dénommé « Halte à la COVID -19: Depistons nous », elle vise à faire une surveillance active des cibles à haut risque et éviter de faire face à une seconde phase de la maladie (plus tenace) comme en Occident actuellement. Depuis l’allègement des mesures barrières par l’État guinéen un relâchement est constaté au niveau de la population notamment le port de masque, la distanciation et le lavage des mains.
Les cibles à haut risque sont les personnes qui de part leur activité socioprofessionnelle ou leur mobilité sont exposées à contracter et transmettre la COVID-19. Reparties en deux catégories, la première (priorité 1) vise le grand Conakry, les préfectures abritant les zones minières et les grands projets regorgeant 90% des cas (agents de santé, administration publique, médecins, agents pénitentiaires, prisonniers, hommes de lois, transporteurs et hommes d’affaires). La seconde (priorité 2) concerne les personnes âgées de 55 ans et plus généralement les plus admis en réanimation et sujets aux complications. Couplée à la sensibilisation et don de bavettes, cette nouvelle approche diffère de la première (Stop COVID-19 en 60 jours mobilisations nous) qui axée sur la communauté visait à réduire la mobilité des cas confirmés en les isolant (21 quartiers de Conakry qui regorgeaient 80% des cas). Le Directeur général de l’ANSS, Dr Sakoba Keita explique les dispositions prises pour la réussite de cette stratégie: » les différentes approches utilisées depuis le 12 mars dernier ont certes donné des résultats mais n’ont pas permis de circonscrire la maladie. Face à cette menace de deuxième vague de l’épidémie et aussi au relâchement de l’application des mesures sanitaires par la population, il faut la remotiver car beaucoup pensent que le coronavirus est fini. Dans ce plan on se propose de tester 126 mille personnes en 10 jours. Près de 160 mille tests sont déjà disponibles pour la priorité une et 126 équipes mobiles prévues. pendant ce dépistage massif, la prise en charge et la surveillance seront renforcées. »
Cette nouveau plan de recherche active découle de trois indicateurs d’evaluation de la lutte qui inquiètent l’ANSS et dont l’un commencera en janvier prochain. (détermination de la prévalence de la maladie). Le second démontre que la Guinée qui en terme d’épidémiologie la courbe qui était arrivée à moins 5% à la fin de la stratégie stop COVID-19 en 60 jours-mobilisations nous, a connu durant les 3 dernières semaines une hausse de 5% jusqu’ à 13%. Le troisième indicateur concerne le total d’occupation des lits dans les services de réanimation. De moins 30% il ya un mois est passé à 72%. Ce qui selon l’agence montre que la maladie est toujours active dans le pays suite à la transmission communautaire. Le lancement officiel de cette campagne est prévu mi-novembre avec une forte implication des médias pour une meilleure adhésion des cibles.
Depuis le 12 mars de cette année, 12.260 cas positifs ont été identifiés et notifiés (7, 36%). Parmi eux 10.648 sont sortis guéris des CTE et 73 décès hospitaliers (létalité 0, 65%), souligne Dr Moussa Kone chef département surveillance de l’ANSS. Actuellement 367 cas sont hospitalisés. Les centres de prise en charge ne disposant au total que 1714 lits d’hospitalisation, l’agence compte inaugurer sous peu un nouveau centre de dépistage à Sonfonia et augmenter la capacité de prise en charge. Elle prévoit aussi d’ici la fin de ce mois d’achever son plan de vaccination et le soumettre à l’OMS (actuellement il existe 10 candidats vaccins très avancés à travers le monde).
S’agissant du sit-in lundi 2 novembre du personnel soignant de la COVID-19 devant le CHU Donka pour non payement de leurs primes exceptionnelles, le DG de l’ANSS précise: » le même jour on a tenu une réunion avec le premier ministre. On a eut 5 milliards et on nous a dit de voir les modalités de répartition dans les 48 heures (entre les agents soignants et ceux de la protection civile). A partir de demain où après demain on va procéder au paiement. Mais ce n’est pas 5 millions par mois comme annoncé par le collectif lors de son sit-in. »
Hadjiratou Bah