Cinquante journalistes et communicateurs ont suivi cette formation, organisée par le Fonds des Nations unies pour la population. En Afrique de l’Ouest et du Centre, quatre filles sur dix sont mariées avant l’âge de 18 ans.
Tunis (dpa) – La lutte contre le mariage des enfants a fait l’objet d’une formation dispensée à 50 journalistes et communicateurs au Burkina Faso, qui affiche l’un des taux de prévalence du mariage d’enfants les plus élevés au monde. Cette formation de trois jours a été organisée du 6 au 8 août 2020 par le
Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP).
L’objectif est de mettre en place un réseau de journalistes pour favoriser les bonnes pratiques de communication en matière d’élimination du mariage d’enfants, a indiqué le FNUAP. « L’élimination de la pratique du mariage d’enfants et de toutes les pratiques néfastes à la santé des femmes et des enfants ne peut se réaliser sans l’apport significatif de la presse », a souligné Sika Kabore, épouse du président du Burkina Faso.
Kabore, qui s’exprimait à l’ouverture de la formation, a invité les journalistes à être des relais de la lutte contre les violences basées sur le genre. Le mariage des enfants limite l’autonomie et l’implication des filles dans la prise de décision les concernant. En Afrique de l’Ouest et du Centre, quatre filles sur dix sont mariées avant l’âge de 18 ans. Il s’agit du taux le plus élevé au monde, selon le FNUAP.
La
Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est engagée à mettre en place, d’ici 2030, un cadre légal efficace en matière de protection de l’enfant et à adapter les politiques nationales, de façon substantielle, aux obligations du cadre légal international. Parmi les solutions proposées figurent l’éducation obligatoire et gratuite des filles jusqu’à l’âge de 18 ans, l’adoption et l’application de lois portant protection des enfants, et le changement de comportement social à travers la communication et les médias.