Vu le nombre croissant de cas de COVID-19 à Conakry certains citoyens préfèrent rester à domicile ou limitent leurs déplacements. Outre leur quotidien et le respect des mesures sanitaires, ils ont aussi des messages à l’endroit des dirigeants et de la population. Un « micro web » réalisé par Hadjiratou Bah

Habiatant en banlieue Emmanuel Ajavon
est ingénieur informaticien et homme d’affaires. Depuis quelques jours il a préféré limiter ses déplacements, car dit il vivant du jour au jour: « je me sens le devoir de le faire pour préserver ma vie et celle des autres. Après mes courses, je suis sur internet. J’évite au maximum de me faire contaminer en suivant les conseils d’hygiène. Vu que les écoles sont fermées actuellement mes enfants jouent dans la cour, ils regardent la télé et révisent aussi ». S’agissant des tâches courantes du bureau, Emmanuel les traite à travers l’internet et les appels téléphoniques. Pour limiter la propagation du coronavirus il invite l’État à surseoir aux activités non prioritaires (politique etc) et aux citoyens de respectez les consignes sanitaires.
Élève de son état Aissatou Djomo Diallo partage son temps entre les réseaux sociaux, le ménage et les révisons à domicile avec son professeur:« je limite les déplacements car je suis dans une famille monoparentale donc l’alternance est primordiale. C’est trop stressant de rester tout le temps à la maison c’est pourquoi actuellement je fais beaucoup la gymn. J’ai enfin du temps pour travailler sur mon physique, le workout avec le téléphone c’est trop cool. En plus j’ai un prof de maison qui passe tous les jours pour 3h d’études, il melaisse des exercices et on fait aussi des évaluations à domicile au compte de l’école. S’agissant des règles sanitaires devant nôtre portail est posé un seau d’eau chlorée et du savon et je suis toujours avec mon masque et le hand sanitiser. J’évite tout rassemblement et contact. A la maison nous organisons même des séances de prières spéciales covid-19″. Elue première Miss Albinos en 2019, Aissatou partage quelques informations sur ses réseaux sociaux en guise de sensibilisation sur cette maladie. Elle exhorte citoyens et décideurs à privilégier l’intérêt de la santé de la population.

Contrairemment aux deux premiers interlocuteurs Brigitte Loua administratrice et présidente de l’ONG Collaboration des Femmes Actives et Ménagères (CFAM) est obligée d’aller travailler tous les jours: « Je sors pour aller travailler parce que j’ai une famille et je dois travailler pour gagner de l’argent et avoir les moyens de lutter contre cette pandémie. Nous appliquons les règles de l’OMS en se lavant régulièrement les mains avec du savon et l’utilisation de l’eau de javel pour la désinfection. Je suis mère de quatre enfants. Ils ne sont pas habitués à sortir, on ferme toujours notre cour et pendant ce congé forcé mes enfants révisent à la maison pour ne pas désapprendre. l’État doit beaucoup aider sa population et les citoyens doivent respecter les règles pour se sauver. »
De son côté, depuis le 16 mars dame Mariam Moyan Condé n’est sortie de son domicile que deux fois: « étant de nature fragile je suis chez moi. Ma sœur fait les courses alimentaires pour la semaine et je prépare. J’ai désinfecté toute ma maison et j’ai collé dehors une affiche sur le portail « Stop, pas de visite, svp restez chez vous ». Cela parce que des gens viennent et refusent de se laver les mains comme le recommandent les mesures sanitaires ». A son salon de coiffure des mesures sont prises aussi:« j’ai mis un kit de lavage de mains au salon et c’est une seule coiffeuse sur les 3 qui vient par jour. Elle met son masque de protection et se lave les mains avant et après avoir coiffé. Les clientes même sont rares actuellement. »