Le monde à célébré ce 1er décembre, la journée internationale de lutte contre le VIH/SIDA. A Kankan, en dépit de la gratuité de la prise en charge, faire le dépistage est le dernier souci des citoyens du Nabaya. Pour preuve, le niveau de fréquentation du centre de dépistage à l’hôpital régional ne progresse pas.
Avec une population estimée à plus d’un million d’habitants, la ville de Kankan est la deuxième plus grande agglomération du pays. Mais seulement une minorité ici, s’intéressent au dépistage du VIH/SIDA explique Dr Sampou Mamy responsable de la prise en charge des PV/VIH à l’hôpital régional: « Au niveau du centre de dépistage Volontaire (CDV), les gens ne viennent pas massivement. Ils ne viennent pas d’eux même. Tu peux même proposer le teste à un patient, difficilement il accepte »
C’est en pleine consultation, que la plupart des cas de VIH/SIDA sont détectés par les médecins: «C’est au cours des consultations que nous observons et demandons des examens par rapport au VIH. C’est quand ils sont malades qu’ils viennent maintenant. Et le plus souvent la prise en charge devient compliquée quand tu viens tardivement », précise Dr Sampou Mamy.
Poursuivant, elle souhaite une prise de conscience des populations: «c’est à la population d’être consciente que la maladie du VIH/SIDA existe bel et bien et accepter de venir vers les structures sanitaires. Les leaders, les animateurs communautaires, doivent sensibiliser par rapport au dépistage. C’est eux qui sont directement en contact avec la population. Le dépistage, c’est gratuit, la prise en charge aussi. Il faut venir à l’hôpital faire son dépistage au lieu de dépenser de grosses sommes d’argent dans les cliniques ».
Cette année la cérémonie de commémoration de la journée mondiale du Sida a été reportée à une date ultérieure, nous a fait savoir un responsable.
De Kankan, Mamadi 1 Kaba pour laguineenne.info