Une mine d’or du Bouré d’une hauteur de plus de 25 mètres s’est effondrée ce mercredi 5 novembre 2019 dans la sous-préfecture de Kintinan, préfecture de Siguiri. Selon le sous-préfet le bilan actuel est à 6 blessés graves et 12 morts dont deux femmes et dont l’âge varie entre 18 et 20 ans. El hadj Aliou Guissé sonne l’alarme et propose des pistes de solutions qui pourraient mettre un terne aux fréquents éboulements des mines d’or dans sa zone. Les recherches se poursuivent encore sur le terrain pour tenter de retrouver d’autres éventuels corps. Le sous-préfet de Kintinian El Hadj Aliou Guissé a été joint au téléphone par le correspondant delaguineenne.info de Kankan.
Monsieur le sous-préfet quelles sont les circonstances dans lesquelles cet éboulement a eut lieu?
« Les gens sont venus envahir une ancienne carrière dans des conditions qui ne sont pas recommandées. Si les dispositions sécuritaires ne sont pas respectées, on n’est exposé à des risques. C’est un tel événement que nous avons enregistré hier où il y a eu une chute de motte de terre sur une hauteur de 30 mètres en dessous de laquelle les gens travaillaient. C’est hier a partir de 13h qu’on a été alerté par la croix rouge. On ne connaît pas exactement le nombre de victimes, mais les recherches continuent jusqu’à présent. Pour le moment on a retrouvé 12 corps et 6 blessés graves. Il n’y a pas d’enfants mais des jeunes de 19 à 20 ans et deux femmes ».
En haute-Guinée, les mines sont entrain de devenir la première cause de mortalité dans la toute la région, que faites vous pour que ces tragédies cessent ?
« On est entrain de se battre pour trouver des pistes de solution. Nous avons demandé qu’il ait des journées de réflexion pas seulement au niveau de Siguiri mais partout en Haute Guinée pour une synergie d’action. Si Kintinian prend une décision de fermer les mines et que ça travaille à Kouroussa, Mandiana, Kankan ou Dinguiraye ça ne servira à rien. Ça ne sera qu’une peine perdue. Mais si tout le monde regarde dans la même direction et que des analyses sont faites, des calendriers précis sont donnés avec des décisions communes, d’une manière générale on peut trouvés une solution ».
De Kankan, Mamadi 1 KABA pourlaguineenne.info