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Tenue ce 30 octobre 2019 à Conakry de la réunion de cadrage des membres du comité de pilotage de la plateforme multi acteurs pour une gouvernance foncière responsable en Guinée. Elle a regroupé une quarantaine de participants représentants de ministères, OSC, le monde universitaire et la recherche. C’est une initiative de l’association de coopération et de recherche pour le développement (ACCORD) appuyée par l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
A l’instar de nombreux pays de Afrique de l’ouest, la Guinée est confrontée à plusieurs problèmes dans le cadre de la gouvernance foncière notamment en zone rurale à précisé dans son allocution Macky Bah le secretaire général ACORD. A cela s’ajoute l’évolution rapide la situation foncière à cause des changements de régime politique, l’expansion démographique, l’augmentation des effectifs du cheptel, l’élargissement des rapports marchands, l’apparition d’un marché foncier plus ou moins maîtrisé. Il ya aussi le développement des investissements durables en agriculture, l’intensité des activités minières, artisanales, semi-industrielles ou industrielles.
Macky Bah souligne que pour relever l’un des défis de l’operationalisation de la plateforme nationale multi acteurs, il est nécessaire de mettre en cohérence des différences initiatives liées a la gouvernance foncière en cours en Guinée notamment les deux feuilles de route élaborées dans le cadre de la réforme foncière entamée depuis 2013. Il s’agit de (i) l’étude issue de l’organisation des états généraux sur le foncier et la réalisation du cadre d’analyse de la gouvernance foncière sous l’égide du ministère de la ville et de l’aménagement du territoire et (ii) celle axée sur la situation foncière dans le secteur agricole et milieu rural.
D’où la tenue de cette rencontre de réflexion d’une journée sur les énergies d’actions à entreprendre pour mieux coordonner les activités et politiques liées à la gouvernance foncière. Il s’agit aussi de réactualiser le plan d’action élaboré en 2018 pour la dissémination et l’operationalisation des directives volontaires au niveau national, dans les communes rurales et dans le bassin du fleuve Sénégal. A cela s’ajoute l’information et la sensibilisation des acteurs sur les directives volontaires et les initiatives engagées par le gouvernement sur le foncier.
Ces directives volontaires de gouvernance foncière sont des outils favorables à l’accès sécurisé et apaisé de la terre, à la pêche et aux forêts comme moyen d’éradication de la faim et de la pauvreté tout en soutenant le développement durable et la protection de l’environnement, à précisé Mohamed Sakoba Fadîga,représentant du représentant de la FAO. Impliquée dans le développement et la mise en oeuvre de ces directives depuis 2012, l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture réitère son appui.
Dans la même logique le ministère de l’agriculture et ses partenaires ont entre mars et juillet 2016 fait le diagnostic du foncier rural à rappelé le secrétaire général de ce département. Famoye Beavogui souligne la nécessité de reconnaître et protéger les droits fonciers de tous les acteurs et promouvoir la participation des citoyens dans l’amélioration de la gouvernance foncière.
Les droits à la terre provoquent souvent des conflits. Un foncier acquis soit par héritage ou par proximité de la zone d’exploitation. De nos jours la perte de leurs terres préoccupe à plus d’un titre des producteurs qui : « on a constaté sur le terrain que les petits producteurs sont dépossédés de leur seul moyen de travail. J’espère qu’en participant à ces débats on prendra en compte leurs préoccupations, » souhaite Aissata Yattara venue représenter la confédération nationale des organisations paysannes de Guinée.
Hadjiratou Bah